Exposé sur les différentes politiques de l'emploi appliquées au cours du dernier siècle pour tenter de résorber le chômage. Le document présente d'une part l'évolution de la définition intrinsèque du chômage, et d'autre part les théories (classiques, keynésiennes, monétaristes) et outils (courbe d'offre et de demande, courbe de Phillips) appuyant les politiques d'emploi.
[...] En d'autres termes, la rigidité des salaires n'est plus l'expression de contraintes institutionnelles qui entravent le libre fonctionnement du marché du travail : cette rigidité est inhérente au fonctionnement même du marché et trouve son origine dans le comportement rationnel des agents, opérant sur des marchés imparfaits (en particulier, des marchés sur lesquels l'information est imparfaite). Les rigidités ne sont plus exogènes, elles deviennent endogènes. D'une certaine façon, la NEK remet en cause les clivages traditionnels entre le keynésianisme et la pensée néoclassique. En effet, il s'agit essentiellement de rendre compte de certains résultats keynésiens, et tout particulièrement du chômage involontaire, en utilisant des outils parfaitement orthodoxes : approche microéconomique fondée sur la rationalité optimisatrice des agents. [...]
[...] Le salaire d'efficience permet de fidéliser la main d'œuvre. Weiss [1980] : verser un salaire supérieur au salaire d'équilibre du marché permet d'attirer les meilleurs salariés, les prétentions salariales étant supposées corrélées à la productivité des travailleurs. Shapiro & Stiglitz [1984] : verser un salaire supérieur au salaire d'équilibre du marché permet d'inciter le travailleur à fournir des efforts, à ne pas flâner sur son lieu de travail. En effet, s'il ne fournit pas l'effort demandé et qu'il se fait contrôler et licencier, le travailleur endurera un coût important (celui de la perte d'un emploi bien rémunéré qu'il ne retrouvera sans doute pas). [...]
[...] Le taux de chômage de la France s'établit actuellement (septembre 2003) à de la population active. Bien que le chômage ait baissé significativement par rapport au sommet de juin 1997 où il représentait 12,6% de la population active, il est en augmentation quasi continue depuis mai 2001. Dans une perspective longue, c'est à partir de 1974 que la France, comme la plupart des pays européens, a connu une forte augmentation de son taux de chômage, alors que les années 60 étaient celles du plein-emploi (taux de chômage [...]
[...] En effet, Friedman va déplorer l'absence de fondements microéconomiques dans l'interprétation keynésienne de la courbe de Phillips. En particulier, les monétaristes vont reprocher aux keynésiens d'avoir fondé uniquement leur analyse sur la variation des salaires nominaux, alors que des agents rationnels doivent fonder leur comportement sur la base du salaire réel = wN/P, où w est le salaire réel, wN le salaire nominal et P l'indice du niveau général des prix). Ainsi, dans une optique néoclassique, la demande de travail des entreprises dépend essentiellement du niveau des salaires réels et non du niveau des salaires nominaux wN. [...]
[...] Il va d'ailleurs jusqu'à remettre en cause l'existence même d'un marché global du travail. Ainsi, Keynes va affirmer la prééminence du circuit sur le marché : ce qui importe dans la compréhension du système économique, c'est l'enchaînement causal entre les agrégats macroéconomiques. Pour ce qui est de la détermination du niveau l'emploi, l'élément central réside dans le comportement des entrepreneurs et dans les facteurs qui influent sur lui. Keynes réfute l'idée selon laquelle les offreurs de travail opéreraient un arbitrage entre consommation et loisir. [...]
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