Les problèmes de l'emploi et, donc du chômage, doivent être vus à travers un double prisme, celui du mar¬ché - il s'agit d'un problème de flux et de reflux ( de plomberie en quelque sorte) - , et celui du contexte historique. L'histoire permet en effet, premièrement de relativiser les problèmes d'emploi et de chômage. Il suffit de se reporter à l'ouvrage de R. Salais sur le chômage , pour comprendre combien le chômage, constitue une manière d'approcher les problèmes de l'emploi (depuis la fin du XIX°) en totale rupture avec les périodes précédentes. Qui parle de chômage, sous entend de manière indubitable, par rapport à une si¬tuation de plein emploi. En d'autres termes, c'est l'invention du concept de plein emploi et de droit au tra¬vail qui débouche sur la notion de chômage. En outre l'approche historique permet de saisir les particula¬rismes locaux. Les problèmes d'emploi s'appréhendent bien d'une manière "économique", les flux de créa¬tion et de destruction d'emplois, ainsi que l'arrivée et la sortie de la population active sur le marché du tra¬vail. Pour le dire simplement, c'est d'abord un problème de fonctionnement de marché. Seulement, il va sans dire, que d'un pays à l'autre les degrés de réaction à un même phénomène peuvent être profondément différents.
[...] Cependant, il ne saurait être question de séparer rapport salarial et mode de consommation, en effet, le salaire est la forme sociale qui permet d'appliquer le rapport salarial sur la forme marchandise, de ce fait, les conditions de l'évolution de cette grandeur sont primordiales, elles se caractérisent par: - une grande rigidité (codification par des institutions), la régularité de la perception du salaire est la condition sine qua non d'accès à la norme sociale de consommation. C'est également pour les entreprises une modalité préalable à la programmation à long terme d'investissements permettant d'éloigner l'horizon temporelle. - sur ces évolutions viennent se greffer une diversification des éléments qui composent le revenu et viennent s'ajouter au salaire direct. [...]
[...] Cette analyse s'appuie sur les coûts de Turn-Over. Les coûts de licenciements, peuvent dissuader d'embaucher un outsider, même si ce dernier accepte une rémunération assez basse. On peut généraliser cette approche en analysant les coûts de l'emploi comme des coûts quasi-fixes (en y incorporant, la formation, la santé ) le point de départ est un article en 1962 de Oi (le cycle de productivité). Il devient rationnel de concevoir le travail comme un élément fixe. Michel Albert, parlait de la “politique des vieux males”, il désignait par là, les travailleurs en place qui s'arrangeaient pour préserver leur place au détriment des plus jeunes (outsider). [...]
[...] Les emplois dans les services se développent relativement lentement, notamment les emplois dans les services auprès des particuliers. Pour lui, l'explication est d'ordre culturel, l'histoire de l'emploi en France est celle de la “libération” progressive des salariés des emplois de domestique du siècle. A cet égard, en France, les emplois de services sont perçus en France comme dégradants (dans service il y a servir), d'où la dénomination de “petits boulots”. Jacques Lesourne dans modèle français” rappelle qu'en France l'essentiel des emplois créés sont financés sur fonds publics. [...]
[...] La partie gauche est liée aux politiques passives. La partie droite correspond davantage à la représentation des mécanismes - micro et macro économiques la droite faisant davantage intervenir les aspects sociaux. Nous nous intéresserons, dans un premier temps, aux mécanismes de création d'emploi. L'OFFRE DE TRAVAIL Les mécanismes La population active se transforme en raison de deux grandes familles de facteurs : les facteurs démographiques (le solde de l'arrivée des jeunes générations sur les départs en retraite et le solde migratoire) et les facteurs socio culturels. [...]
[...] Dans les faits, les politiques passives de l'emploi vont être centrées sur la baisse de l'offre de travail et la gestion des chômeurs. Plusieurs possibilités s'offrent aux décideurs politiques: l'abaissement de l'âge de la retraite, les variations de la durée hebdomadaire du travail, faire "sortir" de la catégorie chômage des individus, par le truchement de stages[16]. Deux questions préalables se posent afin de choisir dans cette palette de moyens d'action[17] quelle est la part du chômage conjoncturel dans le chômage? [...]
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