microéconomie, économie de marché, progrès technique et innovation, croissance économique intensive, croissance économique extensive, emploi, Chômage, investissements de productivité, qualification des salariés, qualité de l'emploi, catégorie socioprofessionnelle
Par le passé, on a pu assister à un mouvement social des hôtesses de caisse de certaines enseignes de la grande distribution, qui protestaient contre l'introduction de caisses automatiques dans les hypermarchés, innovation conduisant directement à la suppression de leurs emplois.
Les innovations, de procédés ou de produits, sont la manifestation du progrès technique. La croissance économique, elle, se définit par l'augmentation d'un indicateur de production (comme le PIB ou le PNB) ; l'emploi désigne l'ensemble des actifs occupés, et, par extension, tous ceux qui sont à la recherche d'une activité professionnelle.
L'exemple cité pose une partie du problème lié à la diffusion du progrès technique, à savoir son effet potentiellement destructeur sur l'emploi et, par suite, sur la dépression de la demande et de la croissance qui en résulterait. Pour autant, est-il pertinent de conclure que le progrès technique a toujours un effet dépressif sur l'activité et sur l'emploi ?
[...] Ce que l'on vient d'expliquer au niveau des secteurs d'activité et des entreprises s'applique aussi au niveau des professions (le nombre de techniciens et de cadres augmente alors que celui des ouvriers diminue), voire plus finement au niveau des compétences et des qualifications (les typographes disparaissent alors que les infographes se développent). Les effets négatifs du progrès technique sur l'emploi ne sont pas tant une question de volume global de l'emploi qu'une question d'évolution qualitative des emplois. Plus le progrès technique est rapide, ce qui est le cas, et plus les effets déstabilisants sur l'emploi sont importants. [...]
[...] L'opposition forcenée des travailleurs de l'industrie textile anglaise à l'introduction des machines en est la concrétisation. Si l'emploi global, la croissance économique et les gains de productivité se sont développés parallèlement dans les économies occidentales tout au long du XXème siècle, c'est aussi parce que le temps de travail a été quasiment divisé par deux depuis le début de ce siècle. On peut alors se demander quelle va être la nature de la relation entre ces trois variables, dans un contexte où la baisse de la durée du travail semble provisoirement stoppée ? [...]
[...] En effet, et cette idée est évoquée par le document, l'ancien OS sur une chaîne de montage désormais totalement automatisée n'est pas nécessairement en mesure d'occuper un emploi de télévendeur, activité qui se développe très rapidement en même temps que les emplois d'ouvriers industriels non qualifiés disparaissent. Les qualifications et la formation demandées pour occuper les nouveaux emplois sont incompatibles avec celles possédées par ceux dont les emplois ont été détruits par la modernisation technologique. De même la localisation géographique des emplois qui se créent dans les nouvelles activités et celle des emplois qui sont détruits ne correspondent pas nécessairement. Pour ces deux raisons, les salariés peuvent être individuellement victimes du progrès technique, alors que l'ensemble de la société en tire bénéfice. [...]
[...] Présentation du plan : pour répondre à cette question nous montrerons que sur le long terme, le progrès technique est une cause fondamentale de la croissance économique qui s'accompagne d'une augmentation du volume de l'emploi ainsi que du développement du niveau de qualification des actifs (partie pour ensuite relativiser notre propos et mettre en évidence sur le court terme les effets parfois destructeurs et toujours déstabilisants du progrès technique sur le travail (partie II). Le progrès technique explique l'essentiel de la croissance économique des pays développés sur le long terme . Les innovations de procédé et la croissance intensive - les innovations de procédé améliorent les gains de productivité, donc permettent de diminuer les coûts et les prix. [...]
[...] Schumpeter en termes de grappes d'innovations et de leur diffusion rapide dans le système économique en apporte la preuve. Les innovations de produits et la croissance extensive - Une partie du progrès technique est cristallisée dans les nouveaux produits et dans l'amélioration des anciens. Les nouvelles activités créent de nouveaux emplois. Les innovations concernant les produits sont un puissant stimulant de la demande en augmentant le volume de la consommation finale des ménages et en accélérant, notamment, le renouvellement des biens durables. [...]
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