Dissertation entièrement rédigée sur l'analyse des évolutions des conflits du travail dans les pays développés. Elle est composée en deux grandes parties : les évolutions qui fragilisent les syndicats, et la transformation des conflits au travail. Document de 1350 mots.
[...] D'où une image de conflits du travail résiduels, corporatistes et de plus en plus informels. Un moindre recours aux formes traditionnelles de mobilisation De moins en moins de grèves Le recours à la grève devient de plus en plus rare. Le nombre annuel de journées individuelles non travaillées pour cause de grève hors fonction publique est ainsi régulièrement inférieur au million depuis le début des années 1990. Seule l'année 1995, exceptionnelle par la mobilisation massive des salariés de grandes entreprises publiques en décembre, échappe nettement à cette diminution inexorable qu'elle ne fait au demeurant que confirmer. [...]
[...] La grève, forme traditionnelle de la conflictualité sociale, le cède donc régulièrement aux manifestations, pétitions, poursuites judiciaires et occupations médiatiques caractéristiques des nouveaux mouvements sociaux. A l'heure ou d'aucuns en appellent à la constitution d'une Europe "sociale", doit-on s'attendre à une intégration régionale des syndicats clasiques, sous forme de puissantes organisations productrices de services syndicaux à destination de leus adhérents; ou bien à voir se renforcer des formes multiples et inattendues d'action collectives, faisant jouer des réseaux de solidarité nouveaux et de plus en plus informels ? [...]
[...] Les contrats d'embauche sont de plus en plus éloignés des contrats types et la définition des salaires échappe aux grilles salariales et aux accords de branche qui prévalaient autrefois. Les structures nationales centralisées des syndicats deviennent aujourd'hui un handicap, qui leur interdit de réprésenter des salariés aux interêts rendus d'autant plus divergeants par la segmentation du marché du travail. Enfin, l'institutionnalisation même des syndicats renforce leur perte d'audience en les coupant partiellement de leurs bases. Les nouveaux cadres de la production ont affaibli la cohérence du monde salarial. Les syndicats de salariés, largement institutionnalisés, pâtissent aujourd'hui d'un manque de légitimité. [...]
[...] En témoigne la croissance accélérée du nombre des accords s'entreprise depuis 1995. Ainsi se développe une logique de contestation plus individualiste qui favorise l'apparition de nouvelles formes d'action collective. De nouveaux conflits du travail Des conflits corporatistes ou défensifs Les conflits du travail contemporains s'apparentent davantage à la défense d'acquis catégoriels qu'à celle d'une véritable lutte des classes au sens où l'entendait Marx. L'absence d'unité du salariat empêche l'existence d'une réelle communauté d'intérêts. A l'extrême, ce seraient les salariés qui ont le moins de "raisons" de protester, qui se mobilisent le plus. [...]
[...] La norme d'emploi typique ( CDI à temps plein) des 30 Glorieuses a cédé la place aux formes d'emploi atypiques: emploi à temps partiel dont la part dans l'emploi total a doublé entre 1975 et 2000; et emplois précaires presque négligeables dans les années 1970 et représentant aujourd'hui près d'un emploi sur 10. Autant d'éléments qui modifient les rapports de force dans le monde du travail, à l'avantage des employeurs et au détriment des salariés. . qui fragilisent les syndicats de salariés De moins en moins d'adhérents Les syndicats de salariés dont le rôle de partenaires sociaux a été progressivement reconnu et institutionnalisé, se trouvent directement affaiblis par l'évolution de l'emploi. [...]
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