L'expression Plein Emploi a été popularisée par Sir William Beveridge dans son rapport de 1944 « Le Plein-emploi dans une société libre ». Il s'agissait alors de caractériser un objectif de société. Mais définir exactement le plein-emploi n'est pas une tâche aisée et l'acception de ce terme peut être plus ou moins large. Il s'agirait pour en parler le plus basiquement possible d'une adéquation entre l'offre et la demande sur le marché du travail. Pourtant la réalité est plus complexe. Objectif en Europe depuis la fin de la guerre le plein-emploi serait l'aboutissement d'une tendance à savoir la réduction du chômage. Mais certaines notions se sont ajoutées à cette définition de base, telles que le chômage incompressible ou le NAIRU qui rendent son analyse plus technique. Si l'éradication maximale du chômage est, il ne fait aucun doute, un des grands chantiers économiques des pays occidentaux, cette tâche de recherche du plein-emploi s'avère être ardue. Les entraves au retour au plein-emploi sont aussi nombreuses que les tentatives d'y parvenir. La fin des années 1990 a pourtant laissé imaginer un début de XXIème siècle florissant et certains se sont laissés évoquer un possible retour au plein emploi aux environs de 2010.
Ainsi après avoir élaboré une définition du plein-emploi tant en termes sémantiques qu'en termes techniques, nous nous interrogerons sur le retour au plein emploi, ambition de ce début de siècle, un nouveau plein-emploi qui se doit de ne pas omettre la notion de qualité de l'emploi ...
[...] II- Un retour au plein-emploi ou un nouveau plein-emploi Le retour au plein-emploi en ce début de siècle ? Pour l'emploi quelques indicateurs économiques sont quasi indispensable aux premiers rangs desquels la croissance. Mais elle n'est pas la seule. Dans la dynamique de plein-emploi sont également prisées les politiques de l'offre que ce la soit par l'innovation, la formation La législature Jospin amorcée en 1997 a connu le retour de la croissance et la baisse quasi instantanément consécutive du chômage. [...]
[...] Le gouvernement n'est pas extérieur à ce malaise puisque les emplois jeunes se sont retrouvés dans cette situation. Travaillant environ 24H par semaine, non formés et aucune politique de validation des acquis n'ayant suivi, en termes qualitatifs ces créations d'emplois ne sont pas qu'un succès. Peut on encore parler d' emploi au sens large quand aujourd'hui le risque d'hétérogénéisation de ce terme est de plus en plus grand ? Si l'ambition de la commission européenne est de faire augmenter le taux d'emploi ceci ne doit peut être pas être fait à n'importe quel prix ou alors les conséquences sociales pour les individus risquent d'être lourdes : problèmes de logement De plus se pose la question de l'intégration des chômeurs de longue durée et de leur disqualification. [...]
[...] -Le courant keynésien : Pour les keynésiens, le niveau de l'emploi dépend des anticipations des entrepreneurs. Ceux-ci prévoient la demande qui leur sera adressée et établissent leurs plans de production en conséquence. Le niveau de production ainsi défini déterminera le nombre d'emplois nécessaires à sa réalisation. Mais rien ne permet de penser que ce niveau est celui du plein- emploi. C'est pourquoi, s'il n'y a pas plein-emploi, l'État doit intervenir. Par des politiques dites de relance de la demande (investissements, embauches), il va améliorer les anticipations des entrepreneurs. [...]
[...] Les techniques économiques et es conceptions théoriques pour accéder au plein-emploi Tout d'abord il faut noter que différentes analyses ont été développées pour évoquer la notion de plein-emploi -Le courant classique : Pour ses partisans, le marché du travail est un marché comme les autres. Un prix (le salaire) issu de la confrontation entre l'offre (les travailleurs) et la demande (les entreprises) permet de trouver un équilibre. Si l'offre excède la demande, le salaire baisse. Dans le cas contraire, il monte. Lorsque l'offre est excédentaire, le chômage n'existe que parce que les travailleurs jugent le salaire trop bas et décident de ne pas travailler. Le chômage est dit volontaire car, si les travailleurs acceptaient un salaire inférieur, ils trouveraient du travail. [...]
[...] Evoquer le plein-emploi ne semblait plus être une pure utopie. Mais au vu de la situation de cette année 2003 on se rend compte a quel point la croissance est fragile et conditionne grandement le niveau d'emploi. Néanmoins il manque peut être aujourd'hui à la France une vraie politique de l'emploi qui permettrait au pays d'accueillir plus en douceur les périodes de crises. L'idée de plein-emploi pour 2010 ne peut se réaliser qu'avec une croissance soutenue et la décélération que nous connaissons aujourd'hui semble altérer les chances de la France de parvenir à temps à son objectif, car si la route est droite la pente est raide. [...]
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