Le marché du travail assure, dans la pensée libérale, la confrontation d'un offre de travail (qui émane des salariés) et d'une demande de travail (qui a pour origine les entreprises).
Sur ce marché, le salaire constitue la variable d'ajustement. D'autres courants de pensée ne raisonnent pas dans le cadre du marché mais conservent néanmoins l'expression pour désigner les mécanismes d'affectation des actifs aux emplois salariés (...)
[...] La demande de travail celle des entreprises, est une fonction décroissante du salaire réel. Les fonctions d'offre de travail et de demande de travail sont représentées par des droites. Si l'une de ces droites est une fonction croissante du salaire réel et l'autre une fonction décroissante, il vient un moment où elles se coupent. Il existe donc un salaire qui équilibre l'offre et la demande de travail. Il n'y a donc pas de chômage sauf du chômage volontaire pour ceux qui n'acceptent pas de travailler pour le salaire d'équilibre (quand ce dernier est inférieur à leur salaire de réserve, seuil au-dessous duquel ils n'offrent pas leur travail). [...]
[...] La précarité retentit sur tous les aspects de l'existence : revenus et consommation, vie en couple, stabilité conjugale, sociabilité familiale, participation à la vie associative, amitiés. La situation se dégrade de la stabilité à la précarité et au chômage : de la stabilité à un emploi stable menacé, d'un emploi stable menacé à un emploi instable, emploi instable au chômage court et répétitif, du chômage court et répétitif au chômage de longue durée. Pour Pierre Bourdieu, la perte d'emploi s'apparente à une mutilation symbolique (perte des raisons d'être associé au travail et au monde du travail). B. En relançant la demande ? [...]
[...] En 1990, les FPE représentaient 6,8 des emplois salariés. En 2005, cette part a pratiquement doublé (13,8 Dans l'ensemble de l'Union Européenne, la part de l'emploi à temps partiel dans l'emploi total est passée de à B. L'effritement de la société salariale 1. La mise en place de la société salariale Au dix-neuvième siècle, la condition salariale est peu enviable. Dans une société essentiellement rurale où des producteurs indépendants créent prioritairement leurs moyens de subsistance, le salarié c'est l'ouvrier, celui qui se voit obligé de vendre sa force de travail à un patron contre un salaire de misère qui lui permet tout juste de vivre dans des conditions souvent misérables. [...]
[...] C'est une valeur trop élevée qui réduit la demande de travail au-dessous du niveau de plein emploi. Il n'est pas rentable d'embaucher des travailleurs supplémentaires parce que leur productivité ne serait pas assez élevée faute d'un stock de capital suffisant. La reprise de l'emploi dépend donc d'une reprise préalable de l'investissement qui dépend elle-même de la restauration de la rentabilité des entreprises. Le chômage keynésien résulte de contraintes de débouchés rencontrées par les firmes sur le marché des biens. Les entreprises disposent de capacités de production inemployées, mais elles n'embauchent pas, faute de débouchés. [...]
[...] La relance a surtout été victime de son isolement et vint alors le temps de la rigueur. Les libéraux en concluent qu'il est désormais impossible de pratiquer une relance de type keynésien dans une économie largement ouverte sur la mondialisation. Pourtant, l'Europe ne pourrait-elle pas servir de cadre à une relance keynésienne de l'activité économique ? En effet, la plupart des échanges des pays européens se font avec d'autres pays européens. La contrainte extérieure pèse moins lourd pour l'Europe considérée dans son ensemble que pour chaque pays pris isolément. [...]
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