En France, aujourd'hui, le taux de chômage s'élève à 8-10%. Cela fait des milliers d'actifs en âge de travailler mais qui n'ont pas d'emploi et en recherchent un (d'après le Bureau International du Travail).
Mais surtout, aujourd'hui en France, un grand nombre d'actifs se trouvent en situation précaire et de sous-emploi (temps partiel subi, payé au SMIC, en CDD ou intérim) et leur salaire ne leur permet pas d'avoir un logement et de se nourrir. Nombreux sont ceux qui se rendent régulièrement aux « Restos du coeur » (journal France 2 du mardi 14 décembre 2007) (...)
[...] Nous verrons d'abord en quoi le fait d'adapter le marché du travail aux changements et évolutions de la conjoncture actuelle, le fait de le flexibiliser, permet le plein-emploi, puis en quoi la flexibilisation, malgré sa capacité à trouver un ajustement entre offre et demande de travail, met les individus en situation de sous-emploi, ce qui fait ralentir la croissance économique. Enfin, nous verrons quelle alternative il pourrait y avoir. La flexibilisation sur le marché du travail permet d'atteindre le plein-emploi et donc de lutter contre le chômage. [...]
[...] Toutes ces formes de flexibilité permettent d'ajuster l'emploi aux exigences de la croissance actuelle, de la demande de biens et services. La flexibilité externe se fonde sur la suppression des rigidités qui sont le salaire minimum, les allocations chômages et aides et la Protection Sociale. D'après les libéraux, ces rigidités empêchent le plein-emploi car le salaire minimum est supérieur au salaire d'équilibre du marché du travail, car le RMI et les aides chômage désincitent au travail, étant donné que l'on gagne autant avec ces dernières aides qu'avec un CDD à temps partiel au SMIC, sauf que l'on ne se fatigue pas au travail. [...]
[...] Ce qui fait du Danemark une société plus égalitaire, flexible mais où l'individu est assuré d'être aidé dans sa période de chômage qui reste relativement courte (contrairement à la France où le chômage de longue durée, plus de deux ans, est important). Nous avons donc vu que la flexibilité sur le marché du travail permettait de lutter contre le fort taux de chômage dans une société comme la France. Mais nous avons aussi vu que bien que la flexibilité crée des emplois, elle appauvri aussi plus de gens ce qui fait ralentir la croissance économique, la production et crée du chômage sur le long terme. [...]
[...] La flexsécurité serait-elle une solution pour la société française ? Cela semble idéal mais il paraît assez difficile d'importer ce modèle car les inégalités sont bien trop importantes en France. Il y a le prestige de certains emplois que nous n'imaginons pas comparer un métier avec un autre (avocat et éboueur par exemple), l'écart social et de salaire étant énorme contrairement au Danemark. La mise en place d'une telle flexsécurité en France dépendra donc des mentalités de la population. Il s'agit désormais d'un problème culturel. [...]
[...] Cependant, il devient difficile aujourd'hui de faire une politique de relance. Si l'on augmente les minimas sociaux, l'individu, rationnel, va anticiper la hausse des impôts et va donc épargner cet argent supplémentaire au lieu de le consommer. Puis une hausse des salaires entraînera une inflation des prix. De plus, on ne peut baisser les taux d'intérêt que pour la France car c'est la BCE que le dirige selon les changements dans tout l'Union Européenne. Il faut donc réfléchir à une alternative qui concilierait flexibilité et sécurité. [...]
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