Dans les années récentes, plusieurs pays développés ont connu une situation économique difficile. Les créations d'emploi ont été faibles et la croissance nettement moins forte que dans certains autres pays (notamment les pays émergents d'Amérique latine et d'Asie). Les économies régionales au sein de ces pays ont réagi très différemment à ce contexte difficile pour la croissance et l'emploi. Les inégalités régionales en terme de création d'emploi, de taux de croissance et de taux de chômage se sont donc accrues. Certaines régions ont su garder un taux de croissance soutenu et donc des capacités plus grandes à créer des nouveaux emplois, alors que d'autres régions connaissent une récession ou une stagnation de la croissance ce qui a influencé négativement le taux d'emplois.
Ces disparités régionales continuent de s'accentuer dans plusieurs pays avec des effets négatifs sur le développement dans les régions défavorisées, mais les analyses des problèmes concernant l'emploi sont souvent élaborées au niveau national sans prendre en compte les spécificités de chaque région et les inégalités qui en découlent. En effet, certains analystes préconisent même d'étudier la problématique du chômage sous un angle régional pour trouver des solutions au niveau national.
Sur ce sujet plusieurs points semblent être compliqués et complexes à étudier, en effet plusieurs éléments peuvent expliquer les disparités régionales en terme d'emplois, de même plusieurs facteurs sont pris en compte par le travailleur dans sa décision de migrer. Pour nous, on va se poser la question suivante : les disparités régionales en terme d'emploi sont-elles les seuls facteurs à influencer la décision de migrer ?
[...] Les disparités régionales et la migration interrégionale en termes d'emploi Introduction Dans les années récentes, plusieurs pays développés ont connu une situation économique difficile. Les créations d'emploi ont été faibles et la croissance nettement moins forte que dans certains autres pays (notamment les pays émergents d'Amérique latine et d'Asie). Les économies régionales au sein de ces pays ont réagi très différemment à ce contexte difficile pour la croissance et l'emploi. Les inégalités régionales en terme de création d'emploi, de taux de croissance et de taux de chômage se sont donc accrues. [...]
[...] Les régions du Nord et de l'Est de la France perdent des actifs au profit des régions du Sud et de la façade atlantique. Toutes les générations sont concernées, mais le mouvement est plus marqué chez les 30-39 ans. L'Île-de-France, très dynamique pour la création d'entreprises, attractive pour les étudiants et les jeunes actifs, est déficitaire pour les migrations d'actifs de plus de 30 ans. Le Nord, qui dispose d'une importante ressource en main-d'oeuvre jeune et qui attire par sa forte densité urbaine, perd également des actifs. [...]
[...] Du côté des taux les plus faibles, des régions du centre rural et âgé (Auvergne, Limousin) et l'Ouest, dont l'image est souvent plus dynamique (Pays-de-Loire, Bretagne), ainsi que l'Alsace, qui a perdu sa place. Du côté des taux élevés, la France méditerranéenne et des régions du nord : Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Champagne Ardennes. Là encore des régions contrastées. Mobilité de la main-d'œuvre et attractivité des régions Comme pour l'ensemble des pays de l'OCDE, les disparités régionales ont engendré un déséquilibre au niveau de l'emploi entre les régions françaises. [...]
[...] Les disparités régionales ont engendré des flux migratoires vers les régions attractives en plein essor. D'une manière générale, le marché du travail est constamment soumis à l'évolution de la demande de biens et de services. Dans une région qui connaît une situation économique favorable, il se peut que la main-d'oeuvre locale ne suffise pas ou le niveau de qualification n'est pas adapté aux emplois offerts. La pénurie de main-d'oeuvre ainsi créée a pour résultat d'attirer les travailleurs provenant de régions où la situation économique est moins favorable. [...]
[...] Certaines régions connaissent des difficultés alors que d'autres sont en situation de plein emploi. La persistance de ces disparités indique que les mécanismes d'autorégulation de marché du travail ne fonctionnent pas correctement et n'arrivent pas à retrouver une situation d'équilibre au niveau national. La migration définie aussi comme la mobilité géographique de la main-d'œuvre fait partie de ces mécanismes d'autorégulation. Il semble donc logique qu'on observe des mouvements de travailleurs qui vont quitter les régions en difficultés vers d'autres régions en meilleure situation dont le premier objectif de migrant est la recherche des meilleures conditions d'emploi et de rémunération. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture