Que l'on soit originaire de la région parisienne ou du Nord-Pas-de-Calais, du Rhône-Alpes ou du Languedoc Roussillon, les chances que nous avons de nous épanouir professionnellement ne sont pas les mêmes partout. Certains territoires sont plus développés que d'autres et stimulent davantage une activité économique incitant les actifs à se déplacer.
Les régions demeurent par ailleurs toujours ancrées dans leurs traditions, ouvrières notamment au Nord, plus portées sur les nouvelles technologies industrielles au Sud. Au milieu de tout cela, l'Île-de-France occupe une place singulière en consacrant la part belle aux cadres et aux jeunes diplômés.
Parmi les indices permettant de mettre en évidence les disparités économiques régionales, figurent d'abord la question du nombre d'emplois et le taux de chômage. En outre, les différences de qualification professionnelle des régions offrent une analyse complémentaire des inégalités régionales.
[...] La Picardie retrouve dans le taux de chômage les inconvénients explicatifs de son faible taux d'emploi. La région Midi-Pyrénées a certes créé beaucoup d'emplois, mais, pour l'essentiel, il s'agit d'une croissance exogène qui n'a pas toujours entraîné de capacités entrepreneuriales propres à la région. Une logique presque semblable s'exerce en Aquitaine où la rente représentée par le vin de Bordeaux a longtemps endormi les nécessités de s'investir dans d'autres activités économiques. Enfin, la Corse enregistre les effets des difficultés citées ci-dessus. [...]
[...] La première compte des personnes de nationalité française. La seconde concerne des personnes, généralement d'une nationalité étrangère, ayant choisi de résider en France, par exemple en Alsace ou en Lorraine, notamment en raison des moindres coûts du foncier et de l'immobilier, alors que leur travail se déroule dans la région étrangère frontalière. Ce second cas est particulièrement courant pour la ville de Genève dont les frontières géographiques limitées, fixées par l'histoire, ne permettent un étalement urbain que sur des territoires français de la région Rhône-Alpes. [...]
[...] Les disparités économiques régionales sont donc très fortes en France, que l'on considère l'emploi ou les types de métiers. Ces différences n'empêchent pas les régions françaises d'être aujourd'hui intégrées dan un marché et une compétition territoriale uniques, nés de l'Union Européenne. Bibliographie Cette étude a été réalisée à l'aide des magazines et des sites Internet suivants : - Le Hors-série n°43 (mars 2010) de la revue Alternatives Économiques intitulé Les inégalités en France ; - Un article évoquant les failles de la répartition des richesses et de l'emploi entre les régions : http://www.inegalites.fr/spip.php?article408 ; - Un article traitant de l'impact de la crise économique suivant les régions concernées : http://centristesiledefrance.org/?p=857 ; - Un article de l'INSEE relatif aux inégalités de revenus entre les régions : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1162. [...]
[...] En revanche, les employés administratifs d'entreprise continuent de voir leurs effectifs décroître. Dans les autres régions françaises, la situation est contrastée, mais met en évidence des logiques géographiques. Ainsi, les trois proportions de ménages d'indépendants les plus élevées se constatent dans la France méditerranéenne (à savoir le Languedoc-Roussillon, la Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Corse), alors que les moins élevées se trouvent pour l'essentiel dans le tiers Nord de la France et dans le Centre, région de fortes délocalisations de l'Île-de-France. [...]
[...] Après les ménages de retraités, les proportions les plus fortes dans le total des ménages concernent les ouvriers puis les ménages des professions intermédiaires (soit les instituteurs et assimilés les techniciens les contremaîtres ou les agents de maîtrise La proportion des ménages d'employés demeure plus importante que celle des cadres et professions intellectuelles supérieures (comprenant soit les professions libérales les cadres de la fonction publique ou les ingénieurs tandis que celle des agriculteurs exploitants demeure la plus faible, puisqu'elle est devancée par les ménages indépendants (c'est-à- dire les artisans les commerçants ou les chefs d'entreprises de dix salariés ou plus En examinant exclusivement les ménages d'actifs selon la distinction en six catégories, la géographie économique des régions se caractérise par des contrastes considérables. Le cas singulier de l'Île-de-France L'Île-de-France présente d'abord une forte singularité dans le sens où elle est la seule région dotée d'une proportion de ménages de cadres devançant chacune des cinq autres catégories. Cette proportion est, par ailleurs, la plus élevée de France. [...]
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