Avoir un emploi constitue une chance dont on n'a pas toujours conscience. Une catégorie de personnes, à laquelle nous allons nous intéresser, doit franchir toute une série d'embûches pour accéder à ce qui constitue le meilleur moyen de subsistance. Cette catégorie de personnes, ce sont les immigrés et ces embûches, les discriminations. Discriminations auxquelles ils doivent faire face en permanence, de l'obtention d'un entretien d'embauche aux possibilités d'évolution de carrière, en passant par la rémunération, les licenciements, etc. Ces discriminations peuvent être tant légales qu'illégales, tant directes qu'indirectes. C'est ce que nous verrons dans la première partie de ce travail.
La deuxième partie concernera l'immigration économique. Nous constatons que les immigrés sont discriminés sur le marché de l'emploi alors qu'ils nous sont « utiles » pour deux raisons. Premièrement, la population belge vieillissant, un besoin de travailleurs actifs se fait sentir. Deuxièmement, l'on constate une pénurie de main-d'œuvre qui pourrait être palliée par l'immigration.
Enfin, nous aborderons dans la troisième partie les mesures qui sont mises en place pour intégrer les immigrés sur le marché de l'emploi dans le but, d'une part, de lutter contre les discriminations dont ils sont victimes, et, d'autre part, de favoriser l'immigration économique.
L'immigration sera appréhendée sous son angle économique, à savoir le marché de l'emploi. Il est évident que cette approche est réductrice car tous les aspects de la question n'ont pas été évoqués. L'objectif de ce travail n'est pas d'être exhaustif sur une question mais de susciter le débat.
[...] La génération des plus de 80 ans, quant à elle, va tripler. Quelles seront les conséquences du vieillissement de la population ? L'impact du vieillissement sur les finances publiques s'élèverait à du produit intérieur brut soit un coût supplémentaire de 8,2 milliards d'euros d'ici 2030. Entre 2010 et 2030, les dépenses de pension vont augmenter sensiblement : de du PIB ; les dépenses de soin de santé de du PIB. L'OCDE, dans une étude réalisée en 2005, considère que le vieillissement de la population freinera la croissance économique car l'offre de travail ralentira et les finances publiques seront fortement sollicitées[22]. [...]
[...] Il serait préjudiciable à l'économie belge que ses entreprises ne puissent recourir à des possibilités dont seraient dotés les concurrents européens En conclusion, Annemie Turtelboom constate qu'une migration économique est donc nécessaire pour répondre au vieillissement de la population et pourvoir aux postes de travail qui ne sont pas remplis Partie III : Les mesures prises pour intégrer les immigrés sur le marché de l'emploi Comme nous l'avons souligné précédemment, il apparaît qu'en 2004, la population active étrangère représentait de la population active totale[32]. Il est donc capital que des mesures d'intégration sur le marché de l'emploi soient prises en faveur des immigrés. [...]
[...] Pensez-vous qu'une politique d'immigration économique serait une solution aux problèmes de vieillissement de la population, de chômage, de sécurité sociale et des pensions, comme l'a évoqué la Ministre Turtelboom[47], ou, au contraire, entraînerait-elle un coût pour la société car elle créerait à son tour des besoins en allocations de chômage, en pensions ? Andrea REA, Les jeunes d'origine immigrée CEDEM p.1, http://www.cedem.ulg.ac.be/m/wp/24.pdf (Page consultée le 11 avril 2009) Andrea REA, op. cit., p.2. Loc. cit. Andrea REA, op. cit., p.6 (pour le paragraphe). [...]
[...] Andrea REA, op. cit., p.10. Nouria OUALI, op. cit., p.3 (pour le paragraphe) Débats belges pour une politique migratoire. Facts et figures op.cit. http://www.diversite.be/?action=publicatie_detail&id=38&thema=4 (Page consultée le 12 avril 2009) Racismes et discriminations op. cit., p.56. [...]
[...] Partie I : Les discriminations sur le marché du travail, mythe ou réalité ? 1. Discriminations raciales La Belgique a mis du temps à s'intéresser aux difficultés que vivent les immigrés en termes d'intégration[1]. Jusqu'à ce qu'un discours politique sur la question soit engagé, certaines pratiques discriminatoires étaient légitimées. On peut citer comme exemples l'affectation des immigrés à des emplois spécifiques ainsi que l'obligation de travailler pour des employeurs déterminés[2]. Ces pratiques ont perdu en légitimité lorsque l'intégration des étrangers via la naturalisation a été à l'ordre du jour. [...]
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