Une discrimination à l'embauche est évoquée lorsqu'une personne en recherche d'emploi est traitée de manière différenciée sur une base de critères de sélection qui manquent de justification objective à l'égard du poste à pourvoir. Elle peut agir à différents stades d'une vie professionnelle : à l'embauche ou au sein de l'entreprise lors d'un refus d'accès à des postes à responsabilités.
La discrimination en droit du travail est considérée comme toute distinction, exclusion ou préférence qui a pour effet de détruire ou d'altérer l'égalité des chances ou de traitement en matière d'emploi.
Evidemment, les personnes qui sont victimes de discrimination ne sont pas uniquement d'une origine X ou Y, elles ont aussi une position sociale, un sexe, une façon de se comporter, et d'autres caractéristiques qui peuvent fonder une décision.
Différentes formes de discrimination ont été distinguées par des sociologues :
- La discrimination directe : lorsqu'une personne est traitée moins favorablement qu'une autre sur la base de critères discriminatoires à compétences égales (âge, sexe…)
- La discrimination indirecte : il s'agit ici d'une caractéristique et d'une pratique en apparence neutre, la plupart du temps non-intentionnelle, mais qui s'avère, en réalité, défavoriser ou écarter une catégorie de personnes à l'accès à un emploi. C'est le cas d'une personne écartée d'un recrutement pour des motifs extérieurs aux compétences requises.
[...] Ainsi, un dirigeant qui souhaite recruter un salarié ne trouvera pas une personne qui réponde abstraitement à cette appellation. Il trouvera un homme, une femme, un jeune, un senior, un français, un étranger ou un individu cumulant plusieurs de ces caractéristiques. Est-ce que recruter sur la ressemblance ou l'auto- reproduction, ce n'est pas demander un fruit chez le primeur, c'est-à-dire construire une catégorie générale qui, en fait, n'existe pas dans la réalité ? Bibliographie indicative - Discrimination et marché du travail : concepts et théorie. [...]
[...] L'unité de la République serait-elle menacée par une fracture coloniale? Cette expression a été prononcée par Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire, tout trois historiens spécialistes de l'histoire coloniale, qui ont rédigé Culture coloniale (Autrement, 2003) et Culture impériale (Autrement, 2004) Croyances et préjugés Une grande hétérogénéité caractérise les croyances, attitudes et préjugés qui sont au fondement des pratiques discriminatoires. Elles sont propres à chaque individu. Croyances Une forme évidente de préférence discriminatoire à l'encontre de certaines catégories de personnes est celle qui véhicule un jugement d'infériorité sur leur valeur ou leur statut moral. [...]
[...] [ ]des enfants d'immigrés maghrébins ou noirs africains, seuls condamnés à l'appellation absurde, mais éloquente politiquement, d'immigrés de la deuxième ou troisième génération» Extrait du livre collectif Culture coloniale en France de Pierre Tevanian et Saïd Bouamama. Marx (philosophe du 19e siècle) a étudié la relation entre passé et présent, et le rôle que joue l'imaginaire social hérité. C'est à travers cet imaginaire que les hommes déchiffrent leur réalité vécue, déterminent les frontières entre un nous et un eux et fondent leur action présente. [...]
[...] Préjugés Les préjugés sont des opinions et des sentiments dirigés contre un groupe de personnes, et qui résultent souvent de l'ignorance. Certaines préférences ne portent sur des groupes de personnes que de façon indirecte, soit parce que ces individus sont associés à une probabilité plus élevée de posséder une caractéristique que l'on cherche à éviter, soit parce qu'ils sont la cible de préférences discriminatoires directes d'autres personnes. Il s'agit ici de stéréotype, d'un jugement dépourvu de sens critique. Il revient à généraliser un comportement en pensant par exemple que toutes les personnes d'une même culture, d'un même âge, du même sexe agissent de la même manière. [...]
[...] Elle peut tout à fait dissocier ses convictions politiques de ses méthodes de travail. Etre raciste est différent d'être discriminant. On peut être raciste et n'embaucher que des personnes étrangères sur un service ou un métier précis (ce sont ce qu'on appelle l'ethnicisation des tâches L'antisémitisme se réfère à l'hostilité, aux préjugés ou à la discrimination à l'égard des personnes de confession juive ou du judaïsme. L'islamophobie se réfère aux mêmes attitudes à l'égard des personnes de confession musulmane. Le sexisme est fondé sur des préjugés liés à l'appartenance sexuelle et aux rôles sociaux dévolus aux hommes et aux femmes. [...]
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