De tous les débats relatifs à la mondialisation, celui sur les délocalisations est souvent pointé du doigt pour les effets néfastes qu'elles auraient sur les emplois des pays du Nord. A travers les délocalisations, c'est aussi l'émergence spectaculaire des pays émergents à bas salaires (PEBS) qui inquiète de plus en plus l'opinion publique. Les délocalisations correspondent à la décision d'une entreprise ou d'un groupe de substituer une production dans un PEBS, éventuellement sous-traitée, à une production initialement effectuée dans un pays du Nord, tout en continuant à fournir le même marché.
Les menaces que constituent les délocalisations pour l'emploi semblent être évidentes et inévitables, à court comme à long terme. Mais un certain nombre d'études tendent à relativiser cette idée et vont même jusqu'à envisager les possibles effets positifs des délocalisations, toute chose égale par ailleurs. Il convient dès lors de savoir si, dans un monde de plus en plus globalisé et où la concurrence internationale est rude, le choix – perçu comme rationnel par les agents économiques – de la délocalisation constitue une menace réelle pour l'emploi des pays du Nord.
Pour étudier correctement ce phénomène, il est important de souligner l'importance du cadre dans lequel l'on se place : il faut donc définir de manière complète le concept de délocalisation, selon que l'on se place dans un contexte microéconomique, axé sur le court terme et les répercussions locales, ou si l'on se place dans un contexte macroéconomique, de long terme, aux répercussions globales.
[...] Les entreprises choisissent par conséquent de se recentrer sur la afin de s'assurer toujours plus de nouvelles perspectives de croissance. B. Qui affecte l'emploi, majoritairement des travailleurs non qualifiés Nous étudierons ici les effets mis en évidence par Stolper et Samuelson, à savoir que les délocalisations permettent l'égalisation des rémunérations factorielles par le commerce international Les travailleurs non qualifiés sont les principales victimes. Les conséquences néfastes les plus visibles sont celles de la baisse des salaires et la montée du chômage, l'un entrainant l'autre et réciproquement, et ce manière inégale, voire injuste, puisque ce sont les travailleurs non qualifiés qui sont les premières victimes. [...]
[...] Les menaces que constituent les délocalisations pour l'emploi semblent être évidentes et inévitables, à court comme à long terme. Mais un certain nombre d'études tendent à relativiser cette idée et vont même jusqu'à envisager les possibles effets positifs des délocalisations, toute chose égale par ailleurs. Il convient dès lors de savoir si, dans un monde de plus en plus globalisé et où la concurrence internationale est rude, le choix perçu comme rationnel par les agents économiques de la délocalisation constitue une menace réelle pour l'emploi des pays du Nord. [...]
[...] S'ajoute à cela le fait que la mécanisation et l'informatisation accroissent cette substitution du capital au travail. Entre 1995 et 2001, on dénombre 13.500 pertes d'emplois par an, soit un total de 40.000 emplois. La baisse des salaires engendrée provoque la hausse du chômage des non qualifiés, ce qui induit forcément une perte de revenu national, et donc une baisse des prix à la consommation. Mais ces conséquences négatives peuvent aussi toucher les travailleurs qualifiés. C'est le cas lors des délocalisations horizontales (vers les pays développés). [...]
[...] Les délocalisations ainsi aux entreprises de mettre en place une meilleure compétitivité prix. La baisse des prix à la consommation permet l'augmentation du revenu réel des consommateurs, et permettra aux gouvernements de maitriser l'inflation. Mais le plus important est que la délocalisation en elle-même agit comme un progrès technique, ce qui accentue le recentrage sur la R&D et sur l'industrie de produits à forte valeur ajoutée et l'industrie des services (tourisme). La spécialisation générée par la délocalisation change dès lors l'allocation des ressources. [...]
[...] Tout d'abord, la qualité des biens et des services fournis peut s'avérer être insuffisante. Les produits réimportés peuvent être d'une qualité qui ne répond pas aux critères, attentes ou besoins des consommateurs. Des systèmes de contrôle de qualité doivent être dès lors établis, ce qui implique une organisation complexe, voire couteuse. De plus, les retards éventuels dans la livraison des biens et services, notamment dans une organisation du système productif à flux tendus, peuvent bloquer la production et faire perdre des marchés aux entreprises. [...]
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