Selon Perroux, la croissance économique correspond à « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels ». La croissance économique est traditionnellement définie comme une augmentation continue de la quantité de biens et services produits par une économie. Il s'agit donc d'un phénomène quantitatif, mesuré généralement par l'accroissement du Produit Intérieur Brut. Elle est l'objet principal des politiques économiques dans la mesure où elle est susceptible d'apporter développement et progrès social.
Historiquement, on constate une corrélation statistique entre croissance et chômage. Il semble en effet que les périodes de fortes croissances, par exemple les trente Glorieuses, soient accompagnées d'un taux de chômage relativement faible (1-2% en France). En revanche, les périodes de récession voire de dépression sont génératrices de problèmes sociaux, notamment de hausse du chômage.
Problématique : les différentes théories économiques, conjuguées à la réalité du marché du travail, n'amènent-elles pas à considérer l'existence d'une triple condition au recul du chômage à travers une croissance suffisante, une avancée de la flexibilité et une formation capable d'adapter la population active aux nouveaux besoins du marché du travail ?
[...] Il existe aujourd'hui un effort indéniable mais insuffisant sur le capital humain. Les entreprises sont tenues d'investir au moins de leur masse salariale dans la formation de leurs salariés. D'une manière générale, la notion de capital humain est de plus en plus prise en compte dans le fonctionnement des entreprises. Bibliographie Emmanuel Combe, Précis d'économie, PUF major, 6ème édition, Paris Robert J. Barro, Xavier Sala-i-Martin, La croissance économique, Ediscience, Paris Eric Bosserelle, Les nouvelles approches de la croissance économique et du cycle, Dunod, Paris Jean-Paul Fitoussi, Olivier Blanchard, Croissance et chômage, Rapport du Conseil d'analyse économique, 1998. [...]
[...] La première manifestation de cette flexibilité est l'assouplissement du droit du travail, dont le contrat à durée indéterminée est traditionnellement la norme : Développement de l'intérim Recours massif aux CDD CNE et CPE, CDI avec période de consolidation pendant 24 mois durant lesquels les modalités de rupture pour l'employeur et le salarié sont facilitées. Flexibilité par la modulation horaire, notamment l'annualisation du temps de travail : 1607 heures/an. Flexibilité salariale : fonds de participation, mesures d'intéressement, stock option (généralement pour les cadres supérieurs), bonus de fin d'année, primes diverses, prime d'efficacité individuelle, avantages en nature. Le dilemme de la flexibilité et de la précarité La précarisation signifie inévitablement la remise en cause des acquis sociaux. [...]
[...] La croissance La mesure de la croissance suppose l'adoption d'une période de référence et un indicateur de dimension, en général le PIB, même s'il ne constitue qu'un indicateur imparfait (économie souterraine, travail domestique, indicateur purement quantitatif, externalités négatives telles que la pollution, le bruit Taux de croissance 2006 = (PIB 2006 PIB 2005) / PIB 2005 La croissance n'a constitué qu'un thème récent de l'analyse économique : état stationnaire de Ricardo et Malthus. Seul Smith identifie une croissance illimitée de la production, sous l'effet d'une division du travail toujours plus poussée. De même, les théoriciens néoclassiques s'intéressent davantage à l'équilibre (Walras, Pareto ) qu'à la croissance. [...]
[...] Le chômage est donc forcément volontaire dans cette optique et le niveau de la croissance n'est pas susceptible de l'influencer. L'équilibre est assuré par la flexibilité des prix (théorie du chômage volontaire de Pigou, 1931). Dans la théorie schumpétérienne, l'innovation est facteur de croissance et donc de réduction du chômage (théorie du cycle). Seule une croissance soutenue peut permettre une réduction du chômage La croissance se traduit par une création d'emplois qui permettent à leur tour de faire baisser le chômage. [...]
[...] Cette mesure de réduction du temps de travail a cependant davantage été un aiguillon de productivité davantage d'un facteur permettant de réduire le chômage. Développer une politique de formation semble essentiel afin d'adapter les qualifications de la population active aux mutations technologiques Inadéquation des qualifications offertes aux qualifications exigées (chômage structurel) Décalage entre les compétences de la population active et les besoins renouvelés du marché du travail. Les emplois perdus dans les branches traditionnelles (construction navale, textile ) sont mal remplacés qualitativement par ceux crées dans les branches dynamiques. [...]
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