Depuis 1993, en France, l'une des pistes des politiques actives de l'emploi (le taux de chômage était alors de 13 %) consiste à réduire le coût du travail, cette mesure pouvant aussi bien passer par une diminution des rigidités salariales (le SMIC notamment) que par une réduction des charges sociales, précisément sur les bas salaires (...)
[...] Il permet de stimuler les différents éléments de la demande - Si la réduction du coût du travail permet une baisse des prix par accroissement de la compétitivité-prix, alors elle peut permettre une hausse de la demande. Celle-ci peut être intérieure ou extérieure (exportations) - Si l'on prend en compte l'investissement de capacité, un retour à l'emploi des peu qualifiés provoque une hausse globale du taux d'emploi qui nécessite du facteur capital complémentaire, donc une demande de biens d'équipements de la part des entreprises. [...]
[...] Mais sa composition multiple (salaire net + cotisations sociales) implique plusieurs conséquences de la variation du coût du travail : s'il agit bien sur la compétitivité des entreprises (interne et externe) et favorise le choix du travail relativement pour les travailleurs non qualifiés, il est également un revenu source de consommation, donc de création d'emplois, y compris peu qualifiés. L'une des solutions possibles de lutte contre le chômage ne se trouverait-elle pas plutôt dans la qualité du travail que dans son prix, ce qui permettrait à un pays comme la France de se spécialiser par le haut ? [...]
[...] La réduction du coût du travail peut également passer par une flexibilisation des modes de rémunération, en rupture avec le modèle fordiste. Introduction Depuis 1993, en France, l'une des pistes des politiques actives de l'emploi (le taux de chômage était alors de consiste à réduire le coût du travail, cette mesure pouvant aussi bien passer par une diminution des rigidités salariales (le SMIC notamment) que par une réduction des charges sociales, précisément sur les bas salaires. Tout cela en vue d'enrayer le chômage des peu qualifiés, à savoir des personnes actives aisément substituables et en situation d'exécution au travail. [...]
[...] La baisse du coût du travail permet de réduire le chômage des travailleurs moins qualifiés A. Il rend le facteur travail plus attractif face au capital et aux travailleurs étrangers - La baisse du coût du travail, qui se produit principalement par réduction des charges sociales afin de maintenir la consommation individuelle, incite les entreprises à une moindre substitution du capital au travail - Les USA, où le salaire minimum est de brut en janvier 2007 contre 1254€ brut en France, permet manifestement un taux de chômage plus faible, les peu qualifiés pouvant être embauchés dans ces emplois de faible productivité - Elle permet également de favoriser l'attractivité des capitaux étrangers qui investissent en France, et viennent chercher une main d'œuvre relativement formée, bénéficiant de protection sociale et bon marché par rapport à des pays de structure de développement économique similaire en termes de productivité horaire du travail B. [...]
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