Confrontée à une montée importante du taux de chômage, la France aurait, semble-t-il, intérêt à baisser ses coûts salariaux qui feraient partie des causes de l'atonie de son marché du travail. Pourtant, les théories de salaire d'efficience (toujours supérieur à la productivité marginale du travail), de salaire de réservation, ou de négociation salariale (phénomène insider-outsider) entraînerait des rigidités des salaires réels. Ces salaires réels se doivent en fait d'être décomposés dans leurs différentes composantes, afin de cerner les instruments dont disposent l'Etat et les entreprises afin d'agir sur les coûts du travail
[...] De même, une baisse du coût du travail via l'allégement des charges sociales aux entreprises entraînerait une dégradation des finances publiques, s'il n'y a pas une augmentation des prélèvements fiscaux. Il y a en réalité un chômage mixte, qui comporte des caractéristiques des deux théories. Salaire brut/salaire net: La différence est égale au montant des cotisations de Sécurité sociale et de la CSG supportées par le salarié. Le salaire brut n'est cependant qu'une partie du coût salarial supporté par l'employeur: l'employeur supporte également les charges patronales obligatoires, conventionnelles ou volontaires. Le coût salarial nominal: Ce que coûte un salarié chaque mois. [...]
[...] Les parts de ces trois composantes sont déterminantes : le salaire direct donne la part réservée à la consommation privée. Le coût salarial réel : On inclut dans le coût salarial l'évolution des prix qui permet d'évaluer ce que gagnent " réellement " les salariés. Le coût salarial unitaire: C'est le résultat de la mise en rapport de du salaire réel avec la productivité marginale du travail. Les évolutions des coûts salariaux globaux peuvent donc être comparées aux gains de productivités des pays. [...]
[...] Par contre, depuis juillet 1993, le taux de prélèvement sur les salaires proches du SMIC ont baissé substantiellement. Salaire net de l'employé : Par ailleurs, les salaires nets ont augmenté moins rapidement que les salaires bruts. Par secteurs Sur un champ limité aux unités de production de 10 salariés et plus, hors agriculture, transports et télécommunications, le coût moyen salarial d'un employé a augmenté de par an en francs constants entre 1988 et 1992. La comparaison avec nos partenaires : Selon la Direction de la Prévision du Ministère de l'Economie et des Finances, une baisse du coût du travail de entraînerait une hausse de l'emploi de dans les services marchands et de dans l'industrie. [...]
[...] L'indice de salaire à structure constante : On cherche à mesurer l'évolution du prix du travail sans tenir compte des modifications du poids des différents postes. C'est la moyenne des évolutions des salaires mesurées pour chacun des postes élémentaires de travail. Sa qualité repose en partie sur la pertinence de la nomenclature des postes élémentaires de travail utilisée. L'effet de structure : Il mesure l'impact sur la variation du salaire moyen des modifications de la répartition de la main-d'œuvre sur les différents postes. [...]
[...] Le coût salarial, lui, a augmenté plus vite que le salaire net ; En effet, depuis 1979, l'augmentation importante des taux de cotisations sur la partie du salaire supérieure au plafond de la Sécurité Sociale et, plus récemment, les allégements de charges sur les bas salaires ont augmenté le coût des plus qualifiés par rapport aux moins qualifiés. Charge pour l'employeur En effet, en 1994, un salarié au SMIC à temps coûte 3,7 fois plus par an à son employeur qu'en 1951, alors que son salaire net annuel n'a été multiplié que par 2,9. On observe une évolution similaire pour un salarié médian. [...]
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