A priori, on peut affirmer en toute certitude que la clé de la baisse du chômage (qui résulte d'une demande de travail inférieure à l'offre) est la stimulation de l'emploi par le biais d'une baisse des cotisations sociales (cotisations attachées aux salaires perçus par les employés). L'année 2001 nous montre clairement que cette règle n'est pas toujours applicable. On peut se demander quels sont donc les effets d'une baisse des cotisations sociales sur l'emploi.
Ont-elles réellement un effet réducteur sur l'emploi ?
[...] Nous pouvons donc conclure que la baisse des cotisations a deux effets sur l'emploi. Elle peut lui être favorable en stimulant la demande de travail émanant des entreprises (théorie des néo-classiques). Elle peut également lui être favorable par le biais d'une stimulation de la consommation qui aura des répercussions positives sur l'emploi (théorie keynésienne). Néanmoins, la réduction des cotisations sociales peut aussi avoir pour conséquence la montée de la précarité tant dans le domaine de l'emploi que dans le domaine humain. [...]
[...] Si le coût du travail d'un guichetier baisse, la SNCF sera tentée d'embaucher plus de guichetiers (peu ou pas qualifiés) et de licencier ses techniciens (qualifiés). La déqualification de l'emploi s'illustre également dans la réalité. Entre 1989 et 1995, l'emploi non qualifié avait baissé mais depuis 1995, ils ont augmenté. Or, entre 1989 et 1995, des mesures avaient été prises concernant la baisse des cotisations. La baisse de ces cotisations entraîne aussi des inégalités entre des travailleurs peu qualifiés aux salaires faibles et les autres. [...]
[...] Or, les néo-classiques ont développé une thèse mettant en relation le coût du travail et l'emploi. Selon eux, le marché du travail est un marché comme un autre. De la confrontation de l'offre et de la demande du travail résulte un salaire et l'emploi. Ainsi, plus le coût du travail est faible, plus l'employeur est poussé à demander du travail. Cette thèse peut s'appliquer dans le cas d'une baisse des cotisations sociales. Le salarié coûtant moins cher à l'employeur, celui-ci serait poussé à embaucher, d'où une hausse de l'emploi et une baisse du chômage. [...]
[...] Après avoir démontré en quoi la réduction des cotisations sociales pouvait faire augmenter la demande de travail, analysons ses effets sur la consommation des ménages. B - La baisse du coût du travail stimule la consommation des menages Si les entreprises voient leur coût du travail diminuer, elles répercuteront cette baisse sur les prix s'assurant plus de compétitivité et d'attrait auprès des consommateurs. Ceux-ci, suivant le jeu de l'offre et la demande consommeront davantage. Cela poussera les entreprises à produire plus afin de répondre à la demande croissante de biens et de services des ménages. [...]
[...] De plus, en 2001, l'emploi non qualifié représente 4.3 millions d'emplois à temps plein contre 4.625 pour l'année 1982. On en déduit que les effets de la baisse des cotisations sociales ne sont pas si simples. On peut se demander quels sont donc les effets d'une baisse des cotisations sociales sur l'emploi. Ont-elles réellement un effet réducteur sur l'emploi ? Nous verrons dans une première partie en quoi la baisse des cotisations sociales peut avoir pour conséquence la baisse du chômage. Dans une deuxième partie, nous verrons en quoi cette initiative peut-être également synonyme d'effets indésirables. [...]
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