Apparu dans les années soixante-dix (avec la fin de la Courbe de Phillips et de l'arbitrage inflation/chômage), et devenu massif dans les années quatre-vingt, le chômage reste aujourd'hui une des préoccupations majeures des pays industrialisés. Il atteint 8.6% de la population active dans les pays de l'OCDE en août 2009, mais était déjà élevé avant la crise économique que nous connaissons aujourd'hui. Ici nous étudions le chômage comme grandeur macroéconomique désignant la situation d'une partie de la population, dépourvue d'emploi mais qui en recherche un. Le chômage est globalement fort dans les pays industrialisés de l'OCDE même si certains pays, notamment européens, sont plus touchés que d'autres.
Nous allons donc tenter de faire l'état des lieux du chômage dans les pays industrialisés. Et nous nous poserons la question suivante : comment réduire le chômage des pays industrialisés en prenant appui sur ses possibles explications ?
Nous allons dans un premier temps faire le point sur le chômage dans les pays développés. Dans un deuxième temps, nous analyserons les différentes explications possibles face au constat du chômage. Pour enfin lancer des pistes de solutions en vue de réduire le chômage. Précisons que notre deuxième et notre troisième partie sont intrinsèquement liées puisque les explications de base mènent aux solutions et que les solutions comblent les manques énoncés dans les explications. Les parties II et III permettent ensemble de mieux comprendre le fort chômage dans certains pays industrialisés.
[...] La rigidité des salaires peut s'expliquer notamment par l'existence de salaire minimum. Un rôle fort des syndicats peut avoir un effet négatif sur l'emploi dans la mesure où le salaire fixé lors des négociations est généralement plus haut que le salaire d'équilibre (cf.Infra III, On peut observer une corrélation positive entre coût de la main-d'œuvre et chômage. Tous les pays de l'OCDE ont un système de salaire minimum oscillant entre moins de 35% du salaire moyen comme aux États-Unis et 55% comme en France. [...]
[...] On écartera d'abord le débat sur les mesures du chômage. Nous savons que la mesure du chômage est problématique. En effet, il existe différents modes de calcul selon différentes définitions. La définition du Bureau International du travail considère comme chômeurs les personnes dépourvues d'emploi lors de la semaine de l'enquête (inclut les personnes ayant trouvé un emploi débutant après l'enquête), sont aptes à travailler, sont effectivement à la recherche d'un emploi. L'INSEE utilise la définition du BIT mais pour l'ANPE les chômeurs sont les Demandeurs d'Emplois en Fin de Mois (restent inscrits). [...]
[...] Or en baissant les salaires, on baisse le revenu et donc la demande globale, ce qui implique une baisse de l'activité, et donc du chômage. De plus, la suppression du salaire minimum participe au développement de trappes à bas salaires (cf. Infra : Mais ici, la théorie néoclassique nous répond que la baisse des coûts salariaux implique un effet profit La modération salariale accroît la part des profits, l'entreprise dispose donc de plus de ressources financières pour l'investissement, ce qui stimule la production et donc accroît l'emploi. effet compétitivité lui, s'explique par la baisse des prix due à la baisse des coûts salariaux. [...]
[...] Cela signifie alléger les contraintes légales pesant sur les entreprises, par exemple en autorisant l'employeur à mettre fin à un contrat de travail à sa convenance, ou en allégeant les charges. Par exemple, en France, ont été mis en place des allégements de cotisations sociales patronales sur le temps partiel (1992) et sur les bas salaires (1993). Réduire les charges sociales est une réduction du coin fiscal qui permet de ne pas altérer le pouvoir d'achat des salariés les plus démunis. [...]
[...] Il semble qu'il faille, pour les pays continentaux à très fort taux de chômage, réduire les coûts du travail sans bien sûr supprimer tout salaire minimum. Il faut plutôt jouer sur le coin fiscal qui sera plus acceptable socialement en Europe où le modèle social est très ancré. Il faut parallèlement mettre en place des politiques actives d'emplois de façon à mieux faire correspondre l'offre et la demande de travail. Sans nécessairement s'éloigner radicalement de leur modèle social, les pays de l'Europe continentale, s'ils veulent agir en faveur de l'emploi, doivent flexibiliser leur marché du travail. [...]
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