Avant les deux grandes crises des années 70, le chômage était uniquement frictionnel, il définissait surtout la période de temps entre deux emplois. L'émergence du chômage de masse a bouleversé le monde du travail et mis sur le devant de la scène la réflexion économique sur les différentes formes de chômage. La diminution du chômage représente en effet un objectif prioritaire de tous les gouvernements des pays occidentaux, compte tenu du coût économique et social de ce dernier.
Cette fiche a pour objectif de revenir sur trois notions centrales du débat actuel sur le chômage : le chômage naturel, le chômage d'équilibre et le NAIRU (Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment - taux de chômage n'accélérant pas l'inflation). Après avoir défini ces notions et rappelé leurs fondements théoriques, nous mettrons en évidence les différentes solutions et politiques publiques qui découlent de ces théories du chômage.
Il faut dès maintenant souligner que nous sommes ici dans un débat assez contemporain dans la mesure où il concerne la politique de l'emploi. On peut en effet s'interroger sur les fondements théoriques des politiques de l'emploi, car les principales théories économiques ne donnent qu'une place marginale à ce qu'on appelle strictement les politiques de l'emploi.
[...] Il y a d'un côté des théories néoclassiques affinées qui permettent de faire apparaître le besoin de politiques de l'emploi, il y a de l'autre les théories du chômage involontaire non keynésiennes et il existe des théories du chômage involontaire relevant du keynésianisme. Il y a enfin des théories hétérodoxes. Il convient d'étudier les différentes explications et perceptions du chômage dans les théories économiques, de mettre en évidence les liens qui les unissent et de chercher à comprendre si les clivages ne peuvent pas être réduits. I. Chômage d'équilibre et chômage naturel 1. Pourquoi est-on incapable de trouver un équilibre de plein emploi ? [...]
[...] C'est la raison pour laquelle il y a une évolution qui pousse à calculer le NAWRU, c'est le taux de chômage en dessous duquel la hausse des salaires s'accélère, c'est aussi un équilibre, mais entre chômage et salaire et non entre chômage et prix. On fixe donc un taux de chômage auquel la progression des salaires réels correspond à l'évolution de la productivité, bien sûr fort de ces trouvailles de la science économique récente on a pris des mesures pour avoir un taux de chômage bien contrôlé qui permet un taux d'inflation et un taux de salaire particulier. [...]
[...] Or la hausse des prix pousse à l'embauche et à la diminution du salaire réel, qui lui-même fait naître des revendications de la part des salariés et donc une hausse de salaire qui contraint les employeurs à licencier. On revient donc à l'équilibre et l'on provoque de l'inflation. - La seule solution est donc de luter contre les rigidités de l'économie par des réformes structurelles qui permettent de se rapprocher d'une situation de concurrence pure et parfaite. Cette démonstration a été une des raisons du succès de Friedmann en particulier pendant les périodes de stagflation qui semblaient valider ses thèses et rendre la courbe de Phillips inopérante. [...]
[...] Le taux de chômage correspondant est alors le taux d'équilibre. Si on porte sur l'axe des ordonnées la différence entre l'inflation réelle et l'inflation anticipée, le NAIRU se situe à l'intersection de la courbe de Phillips et de l'axe des abscisses. Chaque économie se caractériserait alors par son NAIRU, estimé aujourd'hui autour de en France, contre aux Etats-Unis. Il est à noter que la courbe de Phillips, réalisée sur le marché global du travail, procède en réalité de l'agrégation des courbes de Phillips de chaque segment de ce marché. [...]
[...] Chômage naturel, chômage d'équilibre, et NAIRU (taux de chômage n'accélérant pas l'inflation) Avant les deux grandes crises des années 70, le chômage était uniquement frictionnel, il définissait surtout la période de temps entre deux emplois. L'émergence du chômage de masse a bouleversé le monde du travail et mis sur le devant de la scène la réflexion économique sur les différentes formes de chômage. La diminution du chômage représente en effet un objectif prioritaire de tous les gouvernements des pays occidentaux, compte tenu du coût économique et social de ce dernier. [...]
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