Nombreux sont les maux dont peut souffrir une économie, mais le chômage et l'inflation comptent sans aucun doute parmi les plus dangereux. Longtemps, l'on a cru que les deux ne pouvaient aller de pair, et que si une économie était touchée par l'un de ces problèmes, alors elle ne pouvait subir l'influence de l'autre. Seulement les années 70 et le premier choc pétrolier ont remis en cause cette vision de l'économie lorsque les hommes ont été confrontés à un phénomène nouveau : la stagflation. Cette stagflation est l'association du chômage (stagnation de la croissance) et de l'inflation. Il a alors fallu trouver de nouvelles solutions suite à la disparition d'un mode de régulation qui avait fait ses preuves durant 30 années, et c'est ce à quoi se sont attelés les différents gouvernements des pays industrialisés. Les politiques économiques de l'époque consistaient alors à alterner plan de relance et de stabilisation, cependant il a fallu dépasser cette habitude et trouver un nouveau moyen de réguler l'économie. La question s'est donc progressivement transformée, et la vraie question n'est plus aujourd'hui « chômage et inflation », mais « chômage OU inflation ». En effet, aucun courant de pensée économique n'a encore trouvé de moyen de lutter efficacement contre le chômage ET l'inflation, et selon leur bord idéologique les gouvernements se contentent de lutter soit contre le chômage soit dans la majeure partie des cas, contre l'inflation.
[...] Le lien qui unit étroitement chômage et inflation nous force aujourd'hui dans le contexte économique actuel à arbitrer entre l'un de ces deux maux, entre celui des deux qui nous paraît le moins dangereux. Longtemps, et plus particulièrement durant les Trente Glorieuses ce choix n'eu pas lieu d'être, car la croissance, suffisamment forte, permettait de concilier chômage et inflation à l'aide de politiques de stop&go, malheureusement, totalement inadaptées à notre contexte actuel. La stagflation survenue dans les années 70 a perturbé un système qui semblait pourtant bien en place et a contraint les gouvernements à prendre des décisions difficiles, et la lutte contre l'inflation fut choisie. [...]
[...] Le plan Debré instauré de 1966 à 1968 en fait partie, il consiste en des allégements fiscaux et une hausse des dépenses publiques. Cependant au cours des années 70, l'arrivée d'un phénomène nouveau : la stagflation, change la donne et force les gouvernements à opérer un choix, et celui s'oriente vers la lutte contre l'inflation. La stagflation oblige les gouvernements à opérer un choix entre inflation et chômage. À partir de 1973, après le premier choc pétrolier, un nouveau phénomène apparaît : la stagflation c'est-à-dire la concomitance entre chômage et inflation. [...]
[...] Cette stagflation est l'association du chômage (stagnation de la croissance) et de l'inflation. Il a alors fallu trouver de nouvelles solutions suite à la disparition d'un mode de régulation qui avait fait ses preuves durant 30 années, et c'est ce à quoi se sont attelés les différents gouvernements des pays industrialisés. Les politiques économiques de l'époque consistaient alors à alterner plan de relance et de stabilisation, cependant il a fallu dépasser cette habitude et trouver un nouveau moyen de réguler l'économie. [...]
[...] Tandis que des politiques de relance monétaires (baisse des taux d'intérêt afin de favoriser la consommation) et budgétaires (augmentation des dépenses publiques) entraînent mécaniquement une inflation (par la demande notamment), l'activité économique s'embellit, et le chômage recule, cependant ces politiques sont inflationnistes. De 1945 à 1973, la décision entre politiques inflationnistes ou récessionnistes dépendait de la conjoncture. L'étude de la période des Trente Glorieuses, période de forte croissance, permet de remarquer une effective symétrie négative entre inflation et chômage. Durant certaines périodes, l'économie connait des périodes de surchauffe, de forts taux de croissance induisent des taux d'inflation importants, à ce moment donc interviennent des politiques de rigueur et de stabilisation afin d'assainir l'activité économique. [...]
[...] Cela invalide donc toute intervention étatique. Les libéraux considérants donc cette lutte contre le chômage vaine, les choix des gouvernements s'articulent donc entre plus ou moins d'inflation. L'inflation devient grâce aux néo-libéraux le fléau numéro un, car, elle possède de nombreux effets pervers, elle conserve les apparences tout en détruisant la réalité. Les politiques monétaires expansionnistes ont pour les néo-libéraux résorbé temporairement le chômage et fait augmenter durablement les prix. Depuis les années 80, la priorité des gouvernements est donc de réduire l'inflation ou du moins de la maintenir à un niveau faible (positif et proche de zéro), cette lutte débute en 1979 en Grande-Bretagne avec l'élection de Margaret Thatcher, aux USA en 1980 avec R.Reagan, et en France en 1983 après deux ans durant lesquels François Mitterrand aura tenté de naviguer à contre-courant des politiques monétaires de l'époque. [...]
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