On peut alors se demander jusqu'à quel point le chômage est un mal spécifiquement français ? Dans quelle mesure une croissance insuffisante et un manque de flexibilité seraient les causes principales ?
L'étude doit ainsi dans un premier temps faire le bilan, de cette récurrence du chômage français mettant à jour les différentes caractéristiques du chômage français et ses implications sociales. Dans un second temps, l'analyse de l'école du déséquilibre peut être mise en oeuvre pour mieux saisir la double dimension du chômage français qui aurait à la fois un versant classique et un versant keynésien. En dernière analyse, il apparaît ainsi que la flexibilité et la formation sont deux enjeux essentiels pour que la France puisse guérir son mal mais que les autres stratégies restent hésitantes, traversées par de nombreux débats sur les relations entre croissance et chômage et sur la réduction du temps de travail (...)
[...] La question est ainsi soulevée de la France avec un taux de chômage incompressible de 6%. D'autre part, les économistes américains ont largement mis en avant la notion du chômage d'équilibre. Le chômage d'équilibre serait le seuil de chômage qui établirait sur le marché les comportements rationnels des agents économiques et en particuliers, les prestations salariales d'une part et les propositions salariales des entreprises d'autre part. Le seuil du chômage d'équilibre serait ainsi largement dépendant du niveau des salaires des actifs. [...]
[...] Une double nature du chômage La théorie du déséquilibre trouve une application générale de l'emploi. De manière générale, la théorie du déséquilibre considère l'existence sur le marché de rigidité des prix, les prix étant au moins sur le court terme rigides. Dès lors que les prix sont rigides, les ajustements se font par les quantités de telle sorte qu'il y a toujours des agents économiques qui sont rationnés. Or, dans la théorie du déséquilibre, le déséquilibre qui existe sur l'un des marchés se répercute sur les autres marchés par un effet de report. [...]
[...] On peut alors se demander jusqu'à quel point le chômage est un al spécifiquement français ? Dans quelle mesure une croissance insuffisante et un manque de flexibilité seraient les causes principales ? L'étude doit ainsi dans un premier temps faire le bila, de cette récurrence du chômage français mettant à jour les différentes caractéristiques du chômage français et ses implications sociales. Dans un second temps, l'analyse de l'école du déséquilibre peut être mise en œuvre pour mieux saisir la double dimension du chômage français qui aurait à la fois un versant classique et un versant keynésien. [...]
[...] Samuelson a même évalué que la hausse des salaires de plus de montre une hausse inflationniste. Une telle vision reste assez conforme avec la lecture keynésienne du chômage. En effet pour Keynes, tant que les facteurs de production ne sont pas complètement employés. L'augmentation de la demande effective se traduit par l'augmentation de l'emploi et dès lors que la population totale active est occupée et que les facteurs de production sont employés, l'augmentation de la demande se traduit par l'inflation. [...]
[...] Si le chômage va au- delà de ce seuil, les salaires diminuent. Par analogie, Samuelson et d'autres économistes qui ont travaillé sur la courbe de Philips ont été un second seuil, le NAIRU Le Non Accelerating Inflation Rate Of Unemployment (NAIRU) Le Nairu définit un seuil de chômage auquel correspond une inflation de 0%. Si le chômage dépasse ce seuil, c'est la déflation, c'est-à-dire la baisse des prix. En analysant les deux courbes de Philips, Samuelson considérait qu'une hausse des salaires qui ne serait pas inflationniste dès lors que les gains de productivité le permettent. [...]
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