En avril 2007, Le Président de la République Nicolas Sarkozy déclarait : «Je m'engage à ramener en cinq ans le chômage à 5% avec une moyenne du chômage ramenée à cinq mois, car je suis persuadé que le plein emploi est applicable. Les Anglais l'ont fait.» Depuis une trentaine d'années, chaque gouvernement essaie d'apporter sa méthode pour réduire le taux de chômage. Toutefois, ces mesures n'ont pu résorber ce taux de chômage qui oscille entre 8 et 10 % et qui malheureusement entraîne une précarisation plus importante d'une partie de la population active.
Malgré les nombreuses politiques de l'emploi mises en œuvre, nous pouvons donc nous demander pourquoi celles-ci n'ont pas réussi à enrayer le taux de chômage ? Il apparaît donc que le chômage français s'explique aujourd'hui par une constance conjoncturelle en raison d'une inefficacité d'une relance économique, mais également par une cause structurelle qui s'éternise par une mauvaise gestion de la flexibilité de la main d'œuvre.
[...] Le chômage en France correspond le plus souvent à un facteur conjoncturel. Si des personnes se retrouvent sans emploi lorsqu'elles sont licenciées pour raison économique donc subissant un chômage involontaire il s'avère quelquefois que le chômage a une origine volontaire. En effet, en fonction du marché ou pour d'autres motifs, certaines personnes préfèrent rester au chômage. Elles expliquent leur motivation par l'attente d'un salaire correspondant à leur qualification mais aussi dans la mesure où les prestations sociales sont largement supérieures au salaire minimum d'un temps complet ou temps partiel. [...]
[...] Il apparaît donc que le chômage français s'explique aujourd'hui par une constance conjoncturelle en raison d'une inefficacité d'une relance économique mais également par une cause structurelle qui s'éternise par une mauvaise gestion de la flexibilité de la main d'œuvre. Nous allons donc aborder dans une première partie les facteurs conjoncturels du chômage puis dans une seconde partie les facteurs structurels du chômage. I Les facteurs conjoncturels Le Chômage fait toujours partie de la préoccupation de chaque gouvernement en France. Malgré la polémique concernant la communication du taux de chômage en France, nous retiendrons celui transmis par l'INSEE pour 2006, c'est-à-dire Ce chiffre marque une rupture par rapport aux dernières années précédentes. [...]
[...] C'est donc la demande effective qui détermine le niveau de la production. Ce même niveau de production fixe le niveau de l'emploi. Au final, c'est donc la seule demande effective qui détermine le volume de la production et le volume de l'emploi. Selon Keynes, le chômage n'est pas dû à un mauvais fonctionnement du marché du travail. Les salariés ne peuvent offrir un travail en fonction d'un salaire réel puisqu'ils ne maîtrisent pas les prix des biens et des services. Ils négocient seulement un salaire nominal. [...]
[...] Selon le courant néo-classique, le chômage provient des rigidités du fonctionnement du marché du travail. Le travail est un bien comme un autre qui s'échange sur un marché. Dans le modèle néoclassique d'une économie concurrentielle, le chômage est décrit comme volontaire ou frictionnel On dit qu'il est volontaire lorsqu'un individu refuse un emploi qu'il juge insuffisamment payé alors que le surplus de production qu'il apporte à l'entreprise ne peut permettre de lui accorder une rémunération supérieure. Dans l'optique néoclassique, le chômeur fait alors un arbitrage entre les avantages du travail (le salaire) et les désavantages (le renoncement au loisir, la perte d'éventuels revenus d'inactivité) et décide alors volontairement de rester sans emploi. [...]
[...] Les femmes sont également plus touchées et souvent plus longtemps que les hommes, ce qui est dû à certains obstacles à l'embauche (problèmes des mères isolées et de la durée des congés de maternité mais aussi en raison du déclin de certains secteurs économiques où la main-d'œuvre féminine était très présente par exemple le textile, le cuir, ou la construction électronique . Enfin les travailleurs les plus âgés ont de grandes difficultés à retrouver du travail. D'autre part, certaines personnes préfèrent rester au chômage car elles perçoivent des prestations sociales largement supérieures au SMIC. En effet, lorsque le marché du travail propose des postes à temps partiel ou à mi-temps, la rémunération proposée ne comble pas l'ensemble des dépenses des ménages (logement, trajet, charges familiales Elles préfèrent donc rester au chômage afin de bénéficier de ses prestations pour assurer leur quotidien. [...]
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