Le chômage est souvent vu comme la conséquence d'un déséquilibre économique, ce dernier se caractérise communément par un décalage entre l'offre et la demande. Cependant, il serait plus pertinent de définir la situation du déséquilibre par rapport à la notion d'équilibre. Un déséquilibre économique correspond ainsi à une absence d'équilibre au sens walrasien du terme (l'état ou personne ne souhaite « bouger » pour améliorer sa situation ; état caractérisé par l'égalité entre l'offre et la demande sur tous les marchés, il s'agit d'un équilibre général.)
Les situations d'équilibre général sont estimées « normales » par les classiques. A contrario une situation durable de déséquilibre impliquerait que l'ajustement (prix ou quantités) serait contrarié ou bloqué, ou que les règles de concurrences ne seraient pas respectées.
On peut ainsi se demander dans quelle mesure le chômage est la manifestation d'un déséquilibre économique. Il s'agit en fait de s'interroger sur le déséquilibre économique comme facteur de chômage.
[...] Il s'agit en fait de s'interroger sur le déséquilibre économique comme facteur de chômage. Le chômage classique comme conséquence d'un déséquilibre économique du à l'existence de rigidité sur le marché L'équilibre du marché permet le plein emploi chez les classiques Pour le courant classique (Jean Baptiste Say 1767-1832) le marché du travail est un marché comme un autre. Le chômage qui peut apparaître sur ce marché ne peut être que de court terme et est nécessairement volontaire. Il résulte d'un arbitrage travail loisir en faveur des loisirs. [...]
[...] Le chômage est-il la manifestation d'un déséquilibre économique ? Selon l'INSEE le chômage représente l'ensemble des personnes de 15 ans et plus, privées d'emploi et en recherchant un. L'ANPE définit le chômage comme l'ensemble des personnes sans emploi et disponibles pour en occuper un, qui ont fait la démarche de s'inscrire à l'ANPE. Selon le Bureau international du travail un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions : -être sans emploi, c'est-à-dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant une semaine de référence ; -être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ; avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.[1] Le chômage est souvent vu comme la conséquence d'un déséquilibre économique, ce dernier se caractérise communément par un décalage entre l'offre et la demande. [...]
[...] Anne Perrot, les nouvelles théories du marché du travail, Paris, La Découverte, dernière édition. Doeringer P., Piore M. (1971) : Internal labor markets and manpower analysis., Heath, Lexington, Massachusett The Insider-Outsider Theory of Employment and Unemployment, Assar Lindbeck et Dennis J. [...]
[...] -La théorie des contrats implicites : Azariadis (1975), de Baily et Gordon, il existerait un contrat implicite entre le salarié et son employeur en plus du contrat de travail. Il s'agit d'un contrat d'assurance implicite conclu entre l'employeur et son employé : l'employeur garantit au salarié un salaire fixe qui ne varie pas selon la conjoncture. En échange l'employeur se réserve le droit d'ajuster sa masse salariale en licenciant des personnes en cas de besoin puisqu'il ne peut pas diminuer les salaires. -La théorie du salaire d'efficience. [...]
[...] Donc plus longtemps elle sera au chômage, plus elle aura du mal à retrouver un emploi et sera exclue du marché du travail” L'existence d'un chômage d'équilibre mis en avant par les nouvelles théories microéconomiques Ici les nouvelles théories microéconomiques se basent sur les calculs rationnels des individus d'optimisation pour expliquer l'apparition d'un chômage d'équilibre. Il n'y a pas de déséquilibre économique, seulement la naissance d'un chômage fruit du calcul rationnel des agents. Ici on parle bien de chômage en présence d'un équilibre économique puisqu'il perdure et que personne n'a d'intérêt à modifier ses choix. Les agents ont un pouvoir de marché : ils sont Price maker (faiseur de prix, et non plus price taker : preneur de prix au prix du marché). [...]
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