La persistance d'un chômage de masse en France depuis une vingtaine d'années a placé l'emploi au centre des priorités des pouvoirs publics. Si la définition d'une catégorie de chômeurs est relativement récente, l'étude théorique du phénomène l'est aussi. Le croirait-on, l'étymologie du mot chômage renvoie aux grandes chaleurs qui empêchaient autrefois les travaux des champs. Le mot désignait aussi les jours chômés, où le travail était suspendu.
C'est de la fin du 19e que date la définition de la catégorie statistique « chômeurs ». Dans le cas de la France, c'est le recensement de 1986 qui énonce pour la première fois des critères d'appartenance au chômage. Le chômeur est alors l'ouvrier ou le salarié sans travail pour une autre cause que la maladie ou l'invalidité. L'effort de définition statistique commune à l'ensemble des pays permettant des comparaisons internationales remonte à 1954 avec les recommandations du BIT (bureau international du travail). Selon le BIT, le chômeur se définit comme la personne sans travail rémunéré, disponible pour occuper un emploi et effectuant une démarche de recherche d'emploi. Une telle définition fait aujourd'hui l'objet de vifs débats dans la mesure où elle ne semble pas tellement refléter la réalité : beaucoup de personnes considérées comme des « travailleurs découragés » ne sont pas recensés. De plus l'existence du halo du chômage fausse également les données.
[...] C'est donc le manque de demande qui crée du chômage. (car les entreprises ne produisent pas et donc n'embauchent pas). C'est pour cela que Keynes propose des plans de relance, pour stimuler la demande. ( dans cette approche le chômage est donc perçu comme involontaire, les individus dépendant des choix des entreprises. Comme il n'y a que peu de chances pour que le volume de la production corresponde à celui qui assure le plein emploi, Keynes préconise une intervention étatique forte. [...]
[...] Entre 1921 et 1929, le monde connaît une certaine prospérité mais le chômage demeure important notamment en GB et en Allemagne (autour de 10%). La France et les USA sont assez épargnés. ( la crise de 29 entraine une hausse spectaculaire du nombre de chômeurs, qui atteint des chiffres jamais rencontrés, particulièrement aux USA et en Allemagne (jusqu'à 33%). Après la crise, le recul du chômage sera inégal selon les pays et perdurera un peu partout, sauf en Allemagne (grâce au nazisme). [...]
[...] Dans ce cas, le chômage est dû à une insuffisance de la demande de biens et services qui dissuadent les entreprises d'embaucher. Il faut donc engager une politique de relance d'inspiration keynésienne : augmentation des salaires pour relancer la demande, ce qui incitera les entreprises à embaucher davantage. ( le chômage classique quant à lui se caractérise par une demande supérieure à l'offre sur le marché des biens et à une offre supérieure à la demande sur le marché du travail. [...]
[...] ( d'un côté la tradition libérale, immuable dans son dogme : le chômage est lié à un mauvais fonctionnement du marché du travail. La solution est simple : rendons au marché sa fluidité, sa liberté de fonctionnement et le chômage disparaitra spontanément. ( de l'autre côté, la tradition critique, keynésienne, qui considère que le chômage est, au contraire, au cœur même de l'incapacité de l'économie de marché d'avoir un fonctionnement optimal. ( dans l'histoire des théories et des politiques économiques, ces deux sensibilités se sont succédé comme pensées et pratiques dominantes. [...]
[...] ( un premier groupe est composé des USA et du Canada, où le chômage de longue durée est plus faible mais où la vulnérabilité est plus forte. ( un deuxième groupe, qui s'oppose au précédent, est composé de l'Italie, de la France, la Belgique, l'Allemagne et l'Espagne. Il se caractérise par un chômage de longue durée très important (plus de ( le troisième groupe enfin (Japon et Australie) est caractérisé par une faible vulnérabilité et un faible chômage de longue durée. ( ces modèles sont liés à l'organisation du marché du travail. Le modèle anglo-saxon ou américain repose sur des marchés plus flexibles. [...]
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