Le chômage - publié le 19/12/2002

Résumé du document

En France le chômage est passé de 360.000 personnes en 1961 à 560.000 en 1973, pour atteindre 3.000.000 en 1999. Aujourd'hui après quelques années de diminution les chiffres semblent reprendre leur progression pour atteindre 2.209.000 personnes (Janvier 2002). Face à ces variations, la question est alors de savoir si l'on peut enrayer un tel fléau ? S'il existe une ou des solutions ? Mais avant toute chose il est nécessaire de l'analyser dans son contexte actuel, de tenter de recenser les différentes analyses économiques du chômage, pour comprendre les politiques mises en œuvre à partir de ces dernières

Extraits

[...] Cette présentation du chômage nous a donc conduit à le définir puis à le situer par rapport à l'ensemble de la population active. Au sein de la population active, figurent des catégories plus affectées que d'autres, mais on notera que les variations du chômage dépendent fortement de la conjoncture économique. Les chômeurs représentent aujourd'hui environ de la population active, ce qui leur confère un poids important dans la société actuelle Les causes du chômage Toutes les explications tentant définissant l'augmentation du chômage sont recevables. [...]

[...] On la considérera comme un facteur aggravant . Les structures externes L'interdépendance des économies La mondialisation des économies avec le développement des échanges fait que l'activité (et donc l'emploi) des uns est en grande partie tributaire de l'activité des autres. Ainsi, un ralentissement de l'économie allemande provoque une stagnation de ses importations, c'est à dire des exportations françaises (premier partenaires), et donc de la production française et de son emploi. La concurrence internationale Elle est de plus en plus vive entre les pays développés et les pays en développement. [...]

[...] En effet, pour maintenir son niveau de production, l'entreprise n'a d'autre choix que d'embaucher. Cette politique est illustrée par le passage à la semaine de 39 heures (1982), la loi de Robien (1996), les lois Aubry (1998, 2000). La réduction du coût du travail Dans une optique assez néo-classique, elle doit inciter les entreprises à embaucher. Elle repose sur une exonération des charges sociales payées par l'employeur. Les mesures s'y rapportant concernent plus particulièrement l'emploi des publics prioritaires (jeunes, personnes peu qualifiées, chômeur de longue durée). [...]

[...] Beaucoup pensent que l'ANPE regorge de faux chômeurs qui ne signent que pour bénéficier de l'assurance chômage mais cette proportion est vraisemblablement assez faible et cela pour une raison évidente : plus la durée du chômage officielle augmente plus il est difficile de retrouver un emploi car le chômage devient pour les employeurs, une cause d'inemployabilité liée à l'incapacité professionnelle ou à l'instabilité. Les chômeurs au sens du B.I.T. Le Bureau International du Travail (B.I.T.) définit le chômeur comme celui ou celle qui, actuellement sans emploi, en recherchant effectivement un, est disponible pour l'occuper. Cette définition intègre les personnes qui ont trouvé un emploi mais qui ne l'occupent pas encore mais exclut les personnes qui ont travaillé dans la semaine précédant l'enquête. C'est l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) qui utilise cette définition pendant son enquête emploi. [...]

[...] Là encore ses possibilités sont diverses. Il peut intervenir directement sur le marché de l'emploi en créant des emplois administratifs (embauche de fonctionnaires en 1981). De manière moins directe, il peut soutenir l'activité des entreprises (politique de grands travaux) ou agir en aval sur la politique d'enseignement national pour parvenir à une adéquation entre la formation et la demande sur le marché du travail (création de filières à vocation professionnelle, développement des formations par alternance, Les mesures favorables aux gains de productivité Il est vrai que les gains de productivité menacent l'emploi en ce sens qu'ils autorisent, à un niveau de production donné, la mobilisation de moins de facteurs de production et notamment de travail. [...]