Baisse du coût du travail, compétitivité, chômage, produits, concurrents, étude de Rexecode, exportations, capital humain, secteur industriel, France, Allemagne, zone euro, Italie, modération salariale, gains de productivité, entreprises, échanges mondiaux, déficit commercial, Keynes, dépenses
La compétitivité représente la capacité d'une firme à exporter ses produits par rapport à ses concurrents, grâce à un avantage sur les prix, mais aussi sur la différenciation du produit (qualité, innovation, service après-vente…).
Or, d'après l'étude de Rexecode, publiée en mars 2021 (Les Échos, 3 mars 2021 ), la compétitivité française s'est fortement dégradée entre 2019 et 2020, avec une baisse de ses exportations d'1,2 points, par rapport à ses voisins européens, qui ont vu leur part de marché se stabiliser (Allemagne, Espagne et Italie).
[...] Une baisse du coût du travail peut-elle suffire pour rétablir la compétitivité et résorber le chômage ? La compétitivité représente la capacité d'une firme à exporter ses produits par rapport à ses concurrents, grâce à un avantage sur les prix, mais aussi sur la différenciation du produit (qualité, innovation, service après-vente . Or, d'après l'étude de Rexecode, publiée en mars 2021 (Les Échos mars 2021), la compétitivité française s'est fortement dégradée entre 2019 et 2020, avec une baisse de ses exportations d'1,2 points, par rapport à ses voisins européens, qui ont vu leur part de marché se stabiliser (Allemagne, Espagne et Italie). [...]
[...] Amélioration de la compétitivité et de l'emploi, via la compétitivité « hors coût » Les chefs d'entreprises français souhaitent donc un « choc de compétitivité », c'est-à-dire une diminution des charges sociales, compensée par une augmentation de la TVA ou de la CSG, afin d'avoir un avantage en termes de coût, et d'investir en R&D. Or, d'après l'extrait de Capital, le Crédit d'Impôt Compétitivité-Emploi (CICE) et le Pacte de Responsabilité se sont traduits par une réduction des charges sociales des entreprises pour un montant de 41 milliards d'euros, soit de leur masse salariale. Toutefois, cela reste insuffisant pour faire baisser le prix des biens produits par les entreprises par rapport à la concurrence chinoise ou italienne. [...]
[...] Toutefois, les politiques axées sur la diminution du coût du travail ne sont pas suffisantes pour générer des gains de productivité et des créations d'emploi. Il importe tout autant pour une entreprise d'effectuer des dépenses en dans la formation et le capital humain, afin de se différencier de ses concurrents, gagner des parts de marché et créer des emplois supplémentaires. [...]
[...] Or, au cours de la décennie 2000, le coût du travail s'est accru beaucoup plus rapidement en France qu'en Allemagne où les salaires ont stagné. En effet, d'après l'extrait d'Alternatives économiques, le coût salarial unitaire nominal a fortement augmenté, continuellement, en France, en Italie et au Royaume-Uni de 2000 à 2013, alors que cette hausse s'est interrompue en Espagne en 2008 et a baissé par la suite. En revanche, la modération salariale allemande par rapport à ses voisins lui a fourni des gains de productivité et donc de compétitivité de ses entreprises. [...]
[...] Afin de conquérir des parts de marché, un avantage en termes de coût (c'est-à-dire la compétitivité-prix) est une condition nécessaire, mais non suffisante pour une entreprise, qui a également tout intérêt à sa focalisée sur la compétitivité « hors coût ». D'une part, la firme doit également innover davantage et se spécialiser dans des secteurs de niches, comme l'a très bien réalisé l'Allemagne, en se spécialisant dans le secteur des machines-outils, qui offre des marges importantes. La France consacre ainsi de ses dépenses en contre pour l'Allemagne et les États-Unis. Or, d'après l'extrait des Échos du 5 novembre 2012, les dépenses de R&D en France ont stagné entre 1996 et 2010, alors qu'elles se sont accrues en Allemagne. [...]
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