Flexibilité de l'entreprise, flexibilité numérique, chômage, ressources humaines, flexibilité quantitative
La montée du chômage dans les années 1990 et ses conséquences sociales négatives ont mis sur le devant de la scène la flexibilité des ressources humaines. Elle est souvent présentée comme une nécessité pour les entreprises et simultanément comme une nuisance pour les salariés. La volonté obstinée de réduction des charges fixes contraint les entreprises à considérer bien souvent la masse salariale comme seule variable d'ajustement. Elles recherchent en outre à développer la flexibilité des contrats de travail car la relance de l'activité demeure incertaine en temps de crise. D'autres contraintes économiques amènent l'entreprise à rechercher des solutions en matière de flexibilité et explique son caractère structurel. Le coût élevé des équipements modernes, notamment, implique la mise en place d'une nouvelle répartition du temps de travail qui va optimiser la rentabilité de ses investissements.
[...] La Flexibilité du travail en Europe, Robert Boyer. La Flexibilité du travail : réflexions sur les modèles européens, Brunhes B. [...]
[...] Ceci a été rendu possible par des pressions économiques dans le sens d'une plus grande libéralisation du marché du travail. Les avantages acquis négociés dans les conventions collectives durant les périodes de pleine croissance sont apparus comme trop généreux dans le contexte actuel. Ces pressions ont donc provoqué un relâchement des exigences syndicales face à la crise. Elles ont aussi provoqué un assouplissement juridique en faveur de formes d'emploi atypique et l'émergence d'une législation dérogatoire au niveau du temps de travail. [...]
[...] Les effets pervers de la flexibilité numérique La flexibilité quantitative présente toutefois des inconvénients sérieux qui en limitent l'attrait. Faute d'expérience, un intérimaire ne pourra pas être compétent immédiatement. Il lui faudra un certain temps pour assimiler toute une série de repères qui vont conditionner son efficacité. D'où l'opportunité, lorsque cela est possible, de fidéliser les intérimaires. De plus, confier des situations de travail complexe à des individus mal préparés, n'étant pas en situation de pouvoir réaliser un travail satisfaisant dans de bonnes conditions, présente au même titre que l'absentéisme et le turnover, des risques pour la qualité des prestations et pour le bon fonctionnement de l'outil de production, mais aussi pour la sécurité et la santé des travailleurs temporaires. [...]
[...] De plus, la concurrence entre sociétés de travail intérimaire a eu pour effet de réduire de manière conséquente le coût marginal de l'intérim. Le recours à l'intérim présente aussi des avantages de trésorerie. Tout cela avec la garantie de pouvoir rompre le contrat à tout moment et l'obligation pour la société d'intérim de fournir un remplaçant si le premier candidat ne convient pas. Les fluctuations de l'activité et des charges de l'entreprise s'opposent à la stabilité des conditions de l'emploi. [...]
[...] La volonté obstinée de réduction des charges fixes contraint les entreprises à considérer bien souvent la masse salariale comme seule variable d'ajustement. Elles recherchent en outre à développer la flexibilité des contrats de travail car la relance de l'activité demeure incertaine en temps de crise. D'autres contraintes économiques amènent l'entreprise à rechercher des solutions en matière de flexibilité et explique son caractère structurel. Le coût élevé des équipements modernes, notamment, implique la mise en place d'une nouvelle répartition du temps de travail qui va optimiser la rentabilité de ses investissements. [...]
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