Synthèse d'Economie sur le rapport entre l'allègement des cotisations patronales et l'emploi.
[...] Les charges patronales ne sont pas le seul facteur décisif de l'emploi. La baisse des cotisations patronales et plus particulièrement du coût du travail n'est pas toujours le facteur clé quant à la décision pour une entreprise d'embaucher ou non notamment parce que dans un contexte internationale, la compétitivité-prix est réduite et donc superflue au vu des pays à bas salaire comme la Chine mais surtout parce que certaines activités sont moins sensibles à l'évolution du coût salarial. Ceci étant dû à la particularité des techniques de production et à la nature des produits. [...]
[...] De ce fait, un allègement des cotisations sociales à la charge des employeurs apparaît comme favorable à l'emploi. Or même si a priori cela semble bien être le cas, le lien est beaucoup moins direct que cela et pas toujours établi. D'autres variables interviennent telles que l'encadrement et la législation dans lesquels s'inscrit cet allègement, la nature des activités des entreprises, la présence du marché mondial. Ces variables peuvent être un frein voir générer des effets pervers dans cette corrélation entre baisse des charges sociales et création d'emploi tels qu'une segmentation accrue de la main d'œuvre entre qualifié et non-qualifié ou encore un effet de seuil. [...]
[...] Un allègement des cotisations patronales semble favorable à l'emploi. A. Des charges patronales importantes défavorisent l'emploi. Des charges patronales trop élevées nuisent à l'emploi. En effet, si le coût du travail est supérieur à celui du capital dans le processus de production, il sera préférable pour l'entreprise d'investir dans des machines qui vont venir remplacer le travail de la main d'œuvre. On en déduit que des charges patronales trop élevées sont sources de destruction d'emploi. D'un autre côté, à long terme la baisse des charges patronales profite à l'emploi et à la croissance puisque la baisse du coût du travail par rapport au capital va avoir pour effet direct de stimuler l'emploi ce qui va inciter les entreprises à remplacer le capital par du travail. [...]
[...] D'autres effets pervers interviennent : l'effet de seuil qui incite les entreprises à ne pas faire évoluer les salaires au-delà de 1.7 SMIC, seuil à partir duquel l'employeur est dans l'obligation de verser à l'Etat des cotisations patronales en forte augmentation puisque les allègements sont dégressifs. Egalement cela crée un effet d'aubaine les entreprises ayant créée un emploi alors que de toute façon elles avait besoin et un effet de substitution les entreprises pouvant recruter un salarié aux caractéristiques différentes de celui qu'elles auraient embauché au départ. Ce qui d'ailleurs est la cause du déclassement. Ainsi, nous venons de voir non seulement que l'abaissement des cotisations sociales ne crée pas nécessairement des emplois. [...]
[...] Des charges patronales allégées favorisent l'emploi. L'allégement des charges patronales bénéficie aux jeunes et aux travailleurs qualifiés. Ceci s'explique par le fait qu'à cause de charges patronales trop élevées (à la source d'un surcoût du travail) les entreprises qui faisaient face à une offre de travail importante avaient tendance à recruter du personnel surqualifié. Au lien d'embaucher deux personnes par exemple, elle n'en embauche qu'une dont le niveau d'étude est supérieur aux deux personnes évoquées précédemment, c'est-à-dire une personne plus efficace et plus efficiente, ce qui dessert les moins qualifiés. [...]
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