Travail, chômage, emploi, Adam Smith, Karl Marx, Franco Modigliani, précarisation, Trente glorieuses, mutations du travail, consommation de masse, capitalisme, population active, INSEE, progrès technique, théorie du déversement, théorie du salaire d'efficience, réduction du temps de travail
Le travail a très souvent été au coeur des préoccupations des économistes. Par exemple, Adam Smith avait montré, en 1776, que la richesse d'une nation était en fonction de la quantité de travail que celle-ci était capable de fournir. Inversement, Marx considère le travail comme un facteur d'aliénation, puisqu'il est à l'origine de l'exploitation de l'Homme par l'Homme. C'est pourquoi les sociétés capitalistes contemporaines se sont structurées, c'est-à-dire, organisées autour de la valeur travail. Il est, en effet, le pilier économique et social de ces sociétés.
En effet, le travail procure un revenu à l'individu, ce qui lui permet de s'intégrer à la société de consommation de masse. De même, le travail, surtout de type salarié, donne des droits tels les congés payés et la protection sociale. Le travail structure la vie globale de l'individu (cycle de vie de Franco Modigliani) et sa vie quotidienne. Enfin, le travail procure à l'individu de la dignité et de la reconnaissance sociale. Au coeur des Trente glorieuses, on a assisté à des profondes mutations du travail à tout point de vue. Mais cette norme du travail est ponctuellement remise en cause par la montée de ce qu'on appelle la précarisation et le chômage.
[...] Le deuxième aspect consiste donc à rendre le marché du travail plus flexible. En général, la flexibilité désigne toutes les mesures qui vont permettre de rendre le marché du travail plus fluide. Autrement dit, il s'agirait de lutter contre la tendance à la transformation des coûts salariaux en coûts fixes, c'est-à-dire, indépendants du volume de production. Il existe plusieurs types de flexibilité de la main-d'œuvre : • La flexibilité quantitative externe qui va jouer sur les emplois en CDD et/ou en intérim, en fonction des besoins de l'entreprise. [...]
[...] A contrario, on observe une forte hausse des emplois dans le secteur tertiaire. On évoque, à cet égard, la tertiarisation croissante de l'économie. Aujourd'hui, on a à peu près cette décomposition de la population active occupée par secteur : • dans le primaire • 17% dans le secondaire • 80% dans le tertiaire Ces évolutions s'expliquent, tout d'abord, par le progrès technique, c'est- à-dire, ici, la robotisation qui provoque le phénomène, bien connu, qu'on appelle la substitution capital-travail (exemple des machines agricoles pour l'agriculture, machine-outil à commande numérique MOCN pour l'industrie). [...]
[...] • Et être disponible pour prendre un emploi. Mais échappent à ces instruments, d'autres catégories de personnes qui sont le plus souvent à la frontière de l'emploi, de l'inactivité et du chômage : chômeurs découragés, chômeurs en formation, non immédiatement disponibles, préretraites plus ou moins subies. L'ensemble de ces personnes forment alors le halo du chômage qui comprendrait, en 2018, environ 3 millions de personnes (plus les 3 millions officiels). Ainsi, et contrairement aux idées reçues, mesurer exactement le nombre de chômeurs dans un pays s'avère très délicat. [...]
[...] Par exemple, en France, la productivité du travail, qui matérialise le progrès technique, a été multipliée par 14 depuis 2 siècles. On observe, au cours de cette période, que la population active occupée a été multipliée par 2. On en déduit donc que la production de biens et services a été multipliée par environ 28. Autrement dit, une hausse de la productivité ne signifie pas des suppressions d'emplois, si et seulement si, la croissance de la production lui a toujours été supérieure, ce qui s'est effectivement passé depuis deux siècles. [...]
[...] C'est pourquoi toute hausse du coût du travail s'avère pénalisante pour l'emploi. C'est notamment ce que montre l'économiste Marshall, avec son exemple du berger marginal. L'économiste anglais Arthur Pigou s'inscrit dans la même logique au début du XXe siècle. Contrairement aux libéraux, Keynes et les keynésiens considèrent que le chômage est majoritairement involontaire et que celui-ci s'explique donc par une insuffisance de la demande effective. On parle alors de chômage keynésien, mais aussi de chômage conjoncturel ou encore, involontaire. C'est donc l'insuffisance de demande de consommation des ménages, et d'investissement qui alimente le pessimisme des entrepreneurs, ne les incitant pas alors à embaucher. [...]
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