Organisation du travail, normes de l'emploi, régulation fordo-taylorienne, Trente Glorieuses, Nouvelles Formes d'Organisation du Travail, NFOT, compétences individuelles
La division du travail est le principe fondamental de l'organisation du travail, elle peut être la décomposition du travail en tâches simples : taylorisme ou en métiers spécialisés. C'est l'un des grands secrets de la croissance. Cette division du travail est passée d'une logique fordo-taylorienne (Trente Glorieuses) à une logique post-taylorienne (ohnisme, toyotisme). C'est ainsi que d'un travail intensif, répétitif et peu qualifié pour produire des objets standardisés en masses, on est passé à une organisation du travail exigeant des actifs des salariés très qualifiés, polyvalents, produisant des biens et des services variés et de haute qualité.
Ces Nouvelles Formes d'Organisation du Travail (NFOT) répondent à un contexte technologique et macroéconomique
radicalement nouveau :
– l'ouverture à la concurrence des pays à bas salaires
– une croissance ralentie
– une contestation du travail parcellisée aliénant et déshumanisée
Par ailleurs, les modes d'évaluation des compétences donc des niveaux de salaires ont changé, ce qui a abouti à la
recherche par les entreprises d'une plus grande flexibilité du travail. Ces tendances poussent à la précarisation de l'emploi et la sous-évaluation des compétences.
[...] La rupture des années 1980 : 1. Épuisement du taylorisme : La production standardisée devient inadaptée à des exigences de produits et de services plus diversifiés et de hautes qualités. De plus, les rapports hiérarchiques dans l'entreprise sont de plus en plus contestés voire rejetés, ce qui se traduit par un absentéisme, une augmentation des défauts de fabrication et une démotivation des salariés. Par ailleurs, pour des raisons culturelles (mai 1968), les salariés plus cultivés et mieux éduqués ont remis en cause les rapports hiérarchiques tayloriens. [...]
[...] La qualification individuelle s'est améliorées mais pas nécessairement la qualification requise de l'emploi. C'est ce qui explique les travailleurs pauvres. La rentabilité marginale des diplômes a diminué. Il n'y a peutêtre pas de qualification objective mais seulement des qualificateurs et des qualifiés lesquels disposent d'une marge de manœuvre plus ou moins grande pour faire valoir leur qualification. Autour de cela, un combat se joue - Alain Desrosières. Il n'y a qu'un retour au plein-emploi qui peut rééquilibrer les règles et les pouvoirs de négociations à moins de renforcer la législation du travail. [...]
[...] Conclusion : Les Formes Particulières d'Emplois contribuaient à fluidifier le marché du travail, à optimiser l'utilisation de la main d'œuvre. Cependant, elles sont sources d'inégalités sociales, déstabilisent les itinéraires de vie et enfin elles démobilisent le capital humain. La transmission des compétences entre génération est incompatible avec l'insécurité généralisée (flexibilité). Le travail est un moyen d'intégration sociale, c'est aussi un projet d'avenir pour chaque individu qu'il est risqué de fragiliser. [...]
[...] Si le capital humain s'est amélioré, ces méthodes masquent des formes nouvelles d'une certaine réapparition du taylorisme traditionnel. B. Les limites du post-taylorisme, chaîne invisible : Toutes ces innovations organisationnelles n'ont cependant pas allégé les contraintes productivistes du taylorisme. En effet, la complexification des tâches, la suppression des tâches intermédiaires, de niveaux hiérarchiques du fait de la polyvalence, contribuent à intensifier les tâches. Ce raccourcissement du délai des fabrications et des livraisons participe à l'intensification des rythmes et des cadences de travail. [...]
[...] Toutes ces formes d'emplois atypiques peuvent améliorer la fluidité, le rythme des entrées et des sorties sur le marché du travail et contribuer à une croissance nette de l'emploi. Associé à une meilleur mobilité géographique et professionnelle, la force de travail pourrait mieux trouver à s'employer dans les branches d'activités d'avenir et quitter les branches en déclins (allocation optimale du travail). Cependant, malgré le recours massif aux emplois précaires, il n'y a pas de baisse significative du chômage et les classes moyennes de plus en plus anxieuses réduisent leur dépense. [...]
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