Le marché du travail désigne le lieu de recherche des offres de travail (demandes d'emploi des ménages et offres d'emplois des entreprises). Lorsque la demande est inférieure à l'offre sur le marché du travail, il y a du chômage. Trois formes de chômage existent :
- Le chômage fictionnel, naturel et incompressible, il apparaît lorsque les travailleurs quittent volontairement leur emploi pour en chercher un meilleur.
- Le chômage conjoncturel, du au ralentissement de l'activité économique.
- Le chômage structurel, chronique, il se traduit par un déséquilibre du marché du travail lié, soit à l'insuffisance de production, soit à l'inadéquation des qualifications des offreurs de travail aux besoins qualitatifs des entreprises, soit à l'accélération du progrès technique (machines).
Au début du XIXe siècle, le chômage désigne le calme des machines, alors qu'à la fin du XIXe siècle, il désigne celui des hommes. Le chômage implique une séparation entre temps social rémunéré et temps privé, le temps social faisant l'objet d'un échange marchand. Les chômeurs doivent se déclarer auprès d'institutions spécialisées comme l'INSEE, mais aussi auprès de bureaux de placement tels pôles emploi et agences d'intérim et de systèmes d'assurance chômage.
L'enquête emploi, réalisée trimestriellement par l'INSEE selon les critères du BIT, et les statistiques mensuelles du pôle emploi permettent de mesurer l'évolution du chômage. Selon le BIT, sont chômeurs les individus de 15 à 64 ans sans travail, disponibles pour travailler, et à la recherche d'un emploi.
[...] Pour les néoclassiques, tout agent veut donc arbitrer entre travail et loisirs. Le chômage transitoire Le chômage transitoire est une phase de chômage de courte durée, qui correspond au délai d'ajustement du nouvel équilibre économique. Lorsqu'une entreprise fait faillite, la demande de travail va baisser et l'offre de travail restera inchangée, puis les salaires baisseront pour s'ajuster au nouvel équilibre. La rigidité du taux de salaire face au chômage Selon les néoclassiques, toute réglementation fixant un salaire minimum ou toute allocation chômage conduit au chômage. [...]
[...] La productivité marginale dépassant le salaire de marché, un ralentissement inattendu de l'activité n'incitera pas à l'entreprise à baisser le salaire des salariés formés. Pour maintenir le salaire élevé des salariés formés, il faut licencier les salariés non productifs (chômage involontaire). La théorie des contrats implicites d'Azariadis (1975) Selon cette théorie, les salariés préfèrent le versement régulier d'une somme fixe à des fluctuations liées à un régime de salaires flexibles, ils cherchent donc à se prémunir contre les fluctuations de leur revenu. Les salariés doivent donc accepter un niveau de salaire inférieur à leur productivité marginale, de manière à stabiliser les salaires. [...]
[...] Cela a un coût et l'entreprise doit restreindre sa demande de travail (chômage involontaire). Selon Joseph Stiglitz (1974), il est coûteux de changer de main d'œuvre donc l'entreprise va procurer à ses salariés des salaires élevés, afin que la main-d'œuvre la plus qualifiée et la plus productrice reste. En cas de conjoncture, l'entreprise ne baissera pas les salaires mais licenciera (chômage involontaire). C'est Le modèle des hauts salaires pour attirer les meilleurs de Weiss (1980), qui propose un salaire élevé, afin de dissuader ceux qui ne seront pas disposés à fournir l'effort nécessaire à travailler (sélection naturelle). [...]
[...] Favoriser la flexibilité du marché du travail conduit à une répartition plus juste des emplois, chacun pouvant perdre son emploi face à un outsider plus compétent. Réduire le risque et le coût de licenciement causés par les stratégies des insiders permettra aux employeurs d'embaucher et donc de réduire le chômage. L'analyse du chômage chez Keynes Pour Keynes, le chômage est involontaire. Lorsque les prix varient, les agents subissent l'illusion monétaire et ne s'aperçoivent pas de leur baisse de pouvoir d'achat, ainsi, la demande et l'offre diminue, tout comme l'emploi face à un chômage en hausse (cercle vicieux). [...]
[...] Si l'on souhaite baisser le taux de chômage de 9 à il faut augmenter le taux de croissance de 10, 94%. [...]
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