Enjeu politique majeur et toujours d'actualité, le chômage peut être défini en 3 temps : le chômage frictionnel est temporaire et n'est dû qu'à des modifications sur les marchés du travail, tandis que le chômage conjoncturel apparaît lorsque la demande de travail est faible. Enfin l'on distingue un troisième type de chômage : le chômage structurel, qui traduit une inadéquation entre l'offre et la demande de travail
Différentes écoles d'économistes ont tenté d'expliquer le chômage et d'en trouver les origines et les solutions. Ces différentes écoles de pensées sont généralement divisées en 2 courants principaux : les classiques libéraux d'un côté (A. Smith, D. Ricardo, J-B Say) et les keynésiens de l'autre. Entre les deux, on note également la théorie marxiste qui se différencie clairement.
Comment ces différentes écoles de pensée ont-elles su analyser les causes du chômage en vue de l'expliquer ? Nous verrons dans un 1er temps les analyses de l'école classique qui voit dans le chômage un certain manque de flexibilité, puis dans un second temps l'hypothèse keynésienne qui définit le chômage comme involontaire. Enfin nous finirons brièvement sur les analyses marxistes du chômage, qui voient en l'utilisation de la main d'oeuvre ouvrière une exploitation par la classe dominante d'une « armée de réserve » de main d'œuvre dominée.
[...] Note : cette présentation est suivie d'un tableau récapitulatif des principales théories économiques sur le chômage selon les 3 grands mouvements libéral, marxiste et keynésien I. Le chômage classique vu comme un manque de flexibilité du marché du travail Cette école de pensée est celle des classiques (Smith, Mill, Malthus, Say et Ricardo) et les néo-classiques (J. Rueff, Pigou) A. La notion de chômage volontaire Les classiques font la différence entre salaire nominal (qui correspond à la fiche de paie) et salaire réel (quantité de biens et services que l'on peut acheter avec le salaire nominal). [...]
[...] L'explication du chômage Le chômage pour Keynes résulte d'une insuffisance de la demande globale. L'inflation n'apparaît qu'en période de plein emploi lorsqu'il y a pleine utilisation des facteurs de production et qu'en conséquence l'offre est inélastique. De plus pour Keynes l'offre ne crée pas sa propre demande, et le marché ne s'ajuste pas de lui-même comme les classiques l'affirment. La demande effective (consommation + investissement) est le moteur de l'économie : Ce sont la propension à consommer et le montant de l'investissement nouveau qui déterminent conjointement le volume de l'emploi et c'est le volume de l'emploi qui détermine de façon unique le niveau des salaires réels Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936) Ainsi, plus une société est riche, moins elle consomme et investit, et donc plus le chômage augmente. [...]
[...] C'est ce que les classiques appellent le chômage volontaire : l'emploi pourrait se développer si les travailleurs acceptaient des salaires réels plus faibles Les néo-classiques voient une autre explication du chômage dans la diminution du caractère concurrentiel du marché du travail Ex : Grande-Bretagne analysée par Jacques Rueff, Revue politique et parlementaire La puissance des syndicats britanniques et l'existence d'un système d'indemnisation du chômage très élevé rendent les salaires nominaux trop rigides. Pour les classiques, le chômage n'est que le résultat d'un déséquilibre provisoire. Les chômeurs qui désirent travailler à tout prix vont accepter un salaire réel plus bas que le niveau précédent. Le chômage se résorbe par la baisse des salaires. L'économie de marché se dirige de nouveau vers le plein-emploi, la pleine utilisation des capacités de production et l'équilibre général des marchés. B. [...]
[...] Pour les marxistes contemporains, l'existence d'un chômage persistant est la preuve de l'incapacité du capitalisme à assurer le plein emploi. Le prolétariat est divisé entre ceux qui sont en situation de sur- travail (les salariés), et ceux en situation de sous-travail (chômeurs). Ces derniers constituent une armée industrielle de réserve qui permet aux capitalistes de faire pression à la baisse sur les salaires. Donc le chômage est favorable au capitalisme, car il permet d'avoir toujours de la main-d'œuvre à disposition, tout en maintenant les salaires à un niveau faible. [...]
[...] Enfin, l'on distingue un troisième type de chômage : le chômage structurel, qui traduit une inadéquation entre l'offre et la demande de travail Différentes écoles d'économistes ont tenté d'expliquer le chômage et d'en trouver les origines et les solutions. Ces différentes écoles de pensées sont généralement divisées en 2 courants principaux : les classiques libéraux d'un côté (A. Smith, D. Ricardo, J-B Say) et les keynésiens de l'autre. Entre les deux, on note également la théorie marxiste qui se différencie clairement. Comment ces différentes écoles de pensée ont-elles su analyser les causes du chômage en vue de l'expliquer ? [...]
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