Depuis les années 1980 dans les pays industrialisés, la réorganisation du travail a permis une plus grande flexibilité. La flexibilité du travail est la capacité qu'ont les entreprises de s'adapter aux fluctuations de la demande. Nous pouvons alors nous demander si cette flexibilité est source de croissance économique.
Le développement des nouvelles formes d'organisation du travail (NFOT) depuis les années 1980 a permis de résoudre les crises dues au fordisme, en permettant un travail plus flexible. En effet, l'élargissement et l'enrichissement des tâches, la rotation des postes ou encore la création de groupes semi-autonomes dans lesquels les salariés ont plus de responsabilités ; et ont permis de rendre le travail plus humain. Auparavant, le travailleur était « aliéné » et totalement « déqualifié » par l'organisation du travail de Ford. Ces moyens mis en place, ainsi que la technique du juste à temps (selon lequel l'entreprise ne fait pas de stock) et l'amélioration constante du processus de production et du produit ont permis aux entreprises de faire d'importants gains de productivité.
[...] Elle a donc besoin du salarié sur son poste de travail et n'ont pas en formation. Enfin, ces travailleurs ne vont pas s'investir pleinement dans l'entreprise puisqu'ils savent qu'ils n'y resteront pas longtemps. Ils vont pendant un temps, permettre à l'entreprise d'être compétitive, car elle va pouvoir s'adapter au marché. Mais étant moins formés, moins qualifiés et moins motivés que les autres travailleurs sous contrats à durée indéterminée, leur productivité sera moins élevée. Ainsi, l'augmentation des emplois à temps partiel, issues de la flexibilité, n'est pas source de productivité. [...]
[...] Malgré son influence positive sur la croissance économique, la flexibilité du travail va accentuer la précarité de l'emploi. Les entreprises vont plus souvent avoir recours à des contrats à durée déterminée ou à des contrats d'intérim et elles n'auront aucun problème à se séparer de ces salariés si les fluctuations du marché les y contraignent. De plus, ces emplois précaires sont moins payés que des emplois stables et ils accentuent le phénomène des travailleurs pauvres, c'est-à-dire des personnes qui ont un emploi mais dont le salaire ne permet pas de subvenir à leur besoin. [...]
[...] Un tiers de la valeur ajoutée sera destinée à la baisse des prix. Cela va encore être favorable à l'augmentation du pouvoir d'achat des ménages. Ainsi leur demande de consommation va encore augmenter et les entreprises pour répondre à cette demande, vont augmenter leur offre, ce qui là encore va accélérer la croissance économique. Enfin, le dernier tiers sera consacré aux profits, ce qui est favorable aux actionnaires (document 1). Ce partage de la valeur ajoutée, permise par une plus grande flexibilité du travail, est donc bénéfique à la croissance économique. [...]
[...] La flexibilité du travail est la capacité qu'ont les entreprises de s'adapter aux fluctuations de la demande. Nous pouvons alors nous demander si cette flexibilité est source de croissance économique. Nous verrons dans une première partie que cette flexibilité, en permettant de faire des gains de productivité, est bien source de croissance économique. Cependant, nous verrons dans une deuxième partie que la corrélation flexibilité-croissance présente des limites. Le développement des nouvelles formes d'organisation du travail (NFOT) depuis les années 1980 a permis de résoudre les crises dues au fordisme, en permettant un travail plus flexible. [...]
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