Alors que le taux de chômage au Royaume-Uni est passé de 8,4% en 1991 à 5% en 2005, que le taux de chômage au Danemark est passé de 8% en 1994 à 5% en 2005, le taux de chômage en France n'a pour sa part pas connu d'améliorations, augmentant même sur une période similaire, puisqu'il est passé de 9% à 9,8% de la population active entre 1991 et 2005.
Quelles sont les caractéristiques qui différencient le marché du travail français des marchés du travail des pays enregistrant des situations de plein-emploi ? Une économie est en situation de plein emploi, non lorsque son taux de chômage est nul, mais lorsque ce taux de chômage est représentatif du seul chômage frictionnel - il se situerait en France aux alentours de 5%. On peut le rapprocher du taux de chômage structurel de Friedman, ou du NAIRU des néo-keynésiens (...)
[...] Dans les 2 pays, double logique, donc, de durcissement des conditions d'indemnisation des chômeurs et de fluidité du marché du travail dans le cas suédois, j'ai davantage insisté sur les modifications du régime d'assurance-chômage, mais, en vérité, le marché du travail danois est sans doute l'un des plus fluides d'Europe faut laisser l'employeur libre d'embaucher et de licencier", voici le slogan du ministre danois des Affaires Sociales de la fin des années 1990 - lorsqu'un employeur danois souhaite licencier, celui-ci n'a aucune indemnité à verser pour un employé de moins de 12 ans d'ancienneté, et le préavis peut être de quelques semaines. * B. La fluidité du marché du travail et la réforme du système d'indemnisation du chômage a. La dérégulation du marché du travail : l'exemple britannique. [...]
[...] La réforme des systèmes d'indemnisation du chômage : les cas danois et espagnols. II. La France pourrait s'inspirer de ces expériences étrangères concluantes d'une part en réformant son système d'indemnisation du chômage et d'autre part en réduisant les rigidités présentes sur son marché du travail A. Promouvoir une gestion plus efficace et plus équitable de l'indemnisation du chômage a. Les principes b . et leur mise en œuvre dans le cas français B. Réduire les rigidités du marché du travail a. [...]
[...] Néanmoins, un pays combinant stabilité de l'emploi et difficulté à y entrer est plus vulnérable à des chocs qu'un pays caractérisé par une grande fluidité du marché du travail. Si un choc macroéconomique conduit les entreprises à réduire leurs effectifs, ou si un choc technologique induit la contraction de certains secteurs d'activité, alors il y a une hausse du taux de perte d'emploi. Si la rotation entre emploi et chômage est intense, les risques de dégradation de l'employabilité des chômeurs, et donc d'hystérèse, seront moins grands. [...]
[...] Les années quatre-vingt-dix sont même caractérisées par une variance accrue des performances entre les États-Unis, l'Europe et le Japon : de 1990 à 2000, en dix ans, le déficit de croissance cumulé vis- à-vis des États-Unis atteint vingt et un points pour le Japon, seize pour la France, mais seulement six pour les Pays-Bas. - Le second porte sur la stabilité des options de politique économique. À leurs manières, différentes, les États-Unis et les Pays-Bas offrent l'exemple de stratégies poursuivies sur une longue période, sur la base de choix explicites. [...]
[...] Pour autant, restent des choses à faire : délais de préavis, indemnités de licenciement et plans sociaux, mesures de reclassement et de conversion imposées aux entreprises de plus de 50 salariés (cf rapport de Cahuc et Kramarz). b. Aménager les modes de rémunération dans un sens plus flexible La part flexible des revenus salariaux en France = 2,5%. Si on pouvait arriver à 20% de part flexible, on réduirait le Nairu. En effet, en période de récession, les entreprises réduiraient leur masse salariale sans recourir à des licenciements. En période de reprise, elles seraient incitées à embaucher davantage qu'à augmenter les salaires puisque chaque emploi nouveau augmente le profit. [...]
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