L'introduction du travail, par Marx, comme déterminant de la valeur, a lieu au bout d'un processus d'élimination. Marx explique pourquoi la valeur d'usage ne peut être un déterminant de la valeur vu qu'elle donne lieu à un rapport qualitatif qui ne peut servir de base au rapport quantitatif qui donne lieu au rapport d'échange. Ainsi seul le travail peut par son aspect mesurable permettre la comparaison des valeurs des différentes marchandises en vue d'établir un rapport d ‘échange. Marx, tout comme Ricardo, commence par remettre en question la valeur d'usage comme support de la valeur d'échange. Mais alors que le premier s'attarde sur l'explication de ce point, le deuxième se suffit de donner un contre-exemple (le paradoxe de l'eau et du diamant). D'autre part, Ricardo ne distingue pas entre valeur et valeur d'échange alors que Marx le fait. Tout indique que ce dernier considère la valeur comme une concrétisation de la valeur d'échange qui est elle une matérialisation de la quantité de travail investie dans une marchandise. Concernant la quantité de travail toutefois, Ricardo traite cette notion en introduisant l'idée de relativité des valeurs des marchandises, ce que Marx ne fait pas. Nous chercherons à comprendre la conception de la marchandise et du travail par Marx pour ensuite mettre en évidence la réalité de l'exploitation sous-jacente à ces phénomènes sociaux. Nous exposerons enfin la théorisation marxiste de l'exploitation.
[...] Le capitaliste s'appropriera du produit de ce travail non-payé qui sera la source de sa plus-value. Le surtravail est qualifié par Marx de travail non-payé, de temps supplémentaire, de prolongation de la journée au-delà des heures où l'ouvrier n'a fait que reproduire la valeur de sa force de travail. En d'autres termes, plus mathématiques: Valeur totale du produit = valeur de la force de travail + plus-value La rémunération du travail doit se faire à travers la rémunération de la force de travail. [...]
[...] Commençons par rappeler que Marx considère le travail comme une marchandise. Il doit donc distinguer entre sa valeur d'échange et sa valeur d'usage. Il nomme sa valeur d'usage : force de travail. Les deux conditions nécessaires pour que la force de travail se trouve dans la sphère de la production sont les suivantes : Le rapport entre l'acheteur, le propriétaire d'écus, et le travailleur doit être un rapport marchand d'échange d'équivalents. Sinon, les actants se retrouvent hors du cadre d'un contrat formel et tombe droit dans une forme d'esclavage. [...]
[...] En fait alors que l'échange de non-équivalents dans le schéma M-A-M correspond à un accident, dans le mouvement du capital n'a pas de limites car A2, aussitôt produite, se trouve impliquée dans un nouveau cycle A-M-A et devient ainsi l'objet d'une nouvelle revalorisation. Le capitaliste crée de la valeur en utilisant la circulation. Le thésauriseur sauve la valeur qu'il possède en la protégeant de la circulation. A-M-A paraît ainsi comme une description de l'enrichissement du capitaliste. Ce même capitaliste que Marx accuse d'exploitation. L'économiste va donc chercher à trouver dans le mode de circulation préférée de sa cible cet acte abusif grâce auquel le capitaliste profite du prolétaire. [...]
[...] Marx : au-delà du travail et de la marchandise, l'exploitation et la plus-value L'introduction du travail, par Marx, comme déterminant de la valeur, a lieu au bout d'un processus d'élimination. Marx explique pourquoi la valeur d'usage ne peut être un déterminant de la valeur vu qu'elle donne lieu à un rapport qualitatif qui ne peut servir de base au rapport quantitatif qui donne lieu au rapport d'échange. Ainsi seul le travail peut par son aspect mesurable permettre la comparaison des valeurs des différentes marchandises en vue d'établir un rapport d ‘échange. [...]
[...] Marx contourne ainsi par cette hypothèse le problème de la qualification du travail auquel s'était heurté Ricardo. Le travail abstrait se base sur la notion de force de travail. Il devient ainsi une unité de mesure indifférenciée de la valeur. Par contre, ce que Marx appelle travail moyen est le travail nécessaire en moyenne pour produire une marchandise donnée. Le travail social qualifie le travail qui établit des relations entre les hommes. Le travail incorporé est le travail effectivement investi dans une marchandise. [...]
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