John Maynard Keynes naît en 1883 à Cambridge, dans une famille bourgeoise aisée, proche de la noblesse. Son père était professeur d'économie à l'université de Cambridge.
Après avoir suivi une grande partie de sa scolarité à la maison en raison d'une santé fragile, à l'âge de 14 ans, il intègre le prestigieux collège d'Elton, qui forme l'élite anglaise, avant de poursuivre ses études de mathématiques et d'économie au King's College de l'université de Cambridge. Il y suit les enseignements d'économie d'Alfred Marshall et d'Arthur Pigou (...)
[...] Il embauche un ouvrier tant que sa production est supérieure à son coût, c'est-à-dire tant que sa productivité marginale physique est supérieure au salaire réel. Le salaire s'aligne donc sur la productivité marginale du travail (sa juste valeur). Plus le salaire réel est élevé, moins la demande de travail est importante. La demande de travail est donc fonction décroissante du salaire réel. Le marché du travail, fonctionnant sans aucune rigidité, permet de fixer le niveau de l'emploi d'équilibre et le salaire d'équilibre. L'économie est donc en situation de plein emploi. Le chômage ne peut donc être que volontaire. [...]
[...] La demande effective est alors au rendez-vous ! L'Etat peut aussi investir lui-même en réalisant des grands travaux, financés par le solde budgétaire, même si pour cela l'Etat doit créer un déficit budgétaire. Ces investissements autonomes vont alors permettre de mettre en place le mécanisme du multiplicateur d'investissements keynésien. Ce mécanisme s'inscrit dans une logique de circuit : les dépenses des uns sont les revenus des autres, et sur le fait que le revenu est soit dépensé, soit consommer. En ce qui concerne ces actions sur l'investissement, Keynes parle de socialisation de l'investissement Par une politique budgétaire, l'Etat peut, par le biais des dépenses et recettes, favoriser la demande effective. [...]
[...] Son raisonnement met avant tout l'accent sur le court terme. En 1930 il avait publié Le traité sur la monnaie, livre dans lequel il avait déjà remis en cause l'analyse classique sur le fait que pour lui, la monnaie peut avoir un rôle important sur la répartition des richesses et donc sur leur production. Parallèlement, il participe à de nombreuses conférences et autres commissions d'experts afin de faire connaître et accepter ses idées. Il rencontre même Roosevelt (New Deal), président des Etats-Unis, pour lui faire part de ses vues sur la crise économique. [...]
[...] En effet, une baisse des salaires comprimerait la demande effective, et plongerait l'économie en récession, voire en dépression. III) Actualité de la pensée de Keynes et prolongements Les causes du chômage : un débat toujours d'actualité Le salaire est à la fois un revenu qui agit sur la demande effective et un coût qui pèse sur les entreprises. Selon la théorie libérale, le coût élevé de la main d'œuvre est la cause principale du chômage. Le niveau trop élevé des salaires réduirait la demande de travail et accroîtrait l'offre, entraînant du chômage. [...]
[...] Donc, dans une situation de déséquilibre, les ajustements s'effectuent seulement par les quantités et un déséquilibre sur un marché entraîne un déséquilibre sur un autre marché. Exemple : Si un chef d'entreprises ne peut diminuer les salaires de ses ouvriers il devra en licencier certains (déséquilibre sur le marché du travail). Ces chômeurs réduiront leur consommation (Déséquilibre sur le marché des biens). E. Malinvaud montre alors que le chômage est la combinaison de déséquilibres sur le marché du travail mais aussi sur le marché des biens et services. Il établit une typologie du chômage qui tient compte des différentes situations. [...]
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