Le constat est sans appel : en un demi siècle (de 1950 à 2000) le nombre d'accord d'intégration régionale a été multiplié par 15. Et cette forme d'intégration se poursuit d'avantage à l'heure actuelle puisque leur nombre est passé de 172 en 2000 à près de 240 en 2005. Cette forme d'intégration commerciale semble à présent dominer l'organisation des échanges économiques et commerciaux mondiaux. En effet des grands blocs régionaux sont apparus, et perdurent dans leur puissance commerciale encore aujourd'hui. On pense par exemple à l'ALENA (accord de libre-échange nord américain), au Mercosur (Mercado comun del sur) et bien évidemment à L'UE, forme d'intégration régionale la plus poussée à l'heure actuelle, si l'on reprend la typologie de Bela Balassa puisqu'elle supplante même les enjeux purement économiques en devenant une Union Politique (...)
[...] Ce qui rend l'appréhension des échanges économiques dans une vision globale complexe. L'entrepreneur soucieux d'échange ne sait trop comment s'y prendre et il en va de même pour un pays qui ne sait pas quel type d'accord appliqué à un partenaire. Le problème est identique dans quasiment tous les continents, comme en Afrique, ou l'on compte pas moins de 6 sous ensembles régionaux, au sein d'un même continent ce qui limite la possibilité d'accords simplifiés, dans une approche multilatérale des choses. [...]
[...] Les défenseurs des accords régionaux mettent en avant le fait qu'on est actuellement dans une situation de concurrence imparfaite. Dans cette situation les AIR permettent une augmentation des rendements d'échelles, puisque l'accès a des marchés plus grands fait que les entreprises peuvent appliquer des prix dégressifs en fonction des quantités produites. En réalité les AIR peuvent avoir pour effet de favoriser la prospérité économique d'un pays, et permet aussi d'éviter le détournement négatif qui pourrait être induit d'accord multilatéraux purs et durs. Cet aspect positif nous montre que le régionalisme permet de créer du commerce. [...]
[...] Pour commencer nous montrerons que l'organisation actuelle, poussée par une dynamique de régionalisation qui essaye de s'inscrire dans les principes de l'OMC influence positivement le commerce mondial. Puis nous montrerons qu'il existe une forme de rejet virulent de cette forme d'organisation commerciale. I / La dominance du multilatéralisme supplantée par un régionalisme de plus en plus poussé influe positivement sur le commerce international Dans cette partie nous montrerons comment l'organisation actuelle du commerce influe positivement sur le commerce international, en montrant tout d'abord que le régionalisme s'applique dans le multilatéralisme. [...]
[...] Les règles se complexifient et les pays vont peut-être moins échanger et exclure certains partenaires plus facilement de leurs marchés. Malgré cette forte contestation théorique, les pays semblent aujourd'hui œuvrer de plus en plus dans une approche individuelle des choses en développant toujours plus d'accords particuliers et bien souvent avec des partenaires commerciaux proches géographiques, sous des formes très diverses, mais cette réalité est là. L'OMC campe sur ses positions assez archaïque et comme elle l'avait fait en tenant compte de l'historicité du monde en prônant le multilatéralisme comme une approche assez fidèle du libéralisme croissant, l'OMC ne s'adapte pas à la régionalisation des échanges actuelle, qui domine le monde économique par un développement de flux plus importants, des monnaies communes et des barrières communes. [...]
[...] Ensuite, nous ferons apparaître le fait que le régionalisme est un facteur d'augmentation et d'amélioration du commerce international. principes et application du régionalisme dans le cadre du multilatéralisme Le terme générique de régionalisme correspond dans la réalité à des accords d'intégration régionale particuliers (AIR). Ces accords préférentiels vont au delà des règles de l'OMC et notamment celle de la clause de la nation la plus favorisée. Pourtant l'OMC fixe des conditions à l'application des AIR pour limiter les discriminations à l'encontre des pays sont signataires des accords régionaux, pour limiter les positions d'isolation vis a vis de l'extérieur . [...]
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