Qu'est-ce qu'un pétrodollar ? Outre la représentation d'une unité monétaire à part entière, correspondant aux « royalties » prélevés sur la vente du brut, touchés par les pays producteurs de la part des compagnies pétrolières ; les pétrodollars sont aussi les dollars déposés dans une banque, ou sur un marché étranger par un pays exportateur de pétrole.
C'est en 1973, 1er choc pétrolier, que le terme « pétrodollars » prend toute son ampleur. L'embargo sur le pétrole consiste en une hausse de 70 % du prix du baril brut. Grâce à cette hausse, les excédents commerciaux des pays pétroliers atteignirent 700 milliards de dollars entre 1974 et 1981 (...)
[...] Le meilleur exemple de fonds de stabilisation pétrolier reste cependant celui de la Norvège. Ne possédant que des réserves mondiales et produisant de la production mondiale, la Norvège anticipe déjà l'épuisement de ses réserves. C'est pourquoi elle a placé 11% de son PIB dans son fonds pétrolier : le Norwegian Government Petroleum Fund, crée en 1990. Ce fonds a été crée pour gérer l'arrivée massive des revenus tirés du pétrole et les utiliser de manière durable dans l'objectif de s'assurer que les générations futures recevront une part équitable des richesses issues du pétrole. [...]
[...] C'est ainsi que 80% des recettes supplémentaires russes passent dans l'achat de clubs de football ou encore de grands immeubles londoniens. Plus conséquent, Dubaï International Capital a pris une participation d'un milliard de dollars dans Daimler Chrysler et a aussi racheté le groupe Tussauds (parcs et musées) ainsi que le britannique P&O (pour 5,2 milliards de dollars). les investissements intérieurs Environ 10% seulement des pétrodollars accumulés sont directement recyclés dans les pays pétroliers mêmes. - dans le secteur pétrolier : Il devient urgent d'investir dans le secteur pétrolier pour les pays producteurs afin d'augmenter les capacités de production, de trouver de nouveaux gisements pour pallier à une prochaine pénurie, etc Les pays pétroliers ont trop longtemps compté sur les grandes compagnies internationales pour investir dans ce secteur. [...]
[...] Leur manne pétrolière sera directement investie dans l'économie locale pour la diversifier, devenir moins dépendants du pétrole et en pensant à l'avenir. En effet, les hydrocarbures représentent 90% des exportations d'Arabie saoudite et d'Algérie. Les recettes publiques dépendent aussi du pétrole pour 40 à 70%. Ainsi, le roi d'Arabie saoudite prévoit de construire 6 villes économiques pour créer des emplois. C'est déjà le cas de King Abdullah City (en construction) qui va attirer entreprises et qui aura coûté 400 milliards de dollars. [...]
[...] Et, l'intégralité des recettes supplémentaires du pétrole de l'Iran à été absorbée par les importations. Malgré ces nombreuses importations des pays pétroliers, le FMI estime ces dépenses d'importations à seulement 65% des revenus supplémentaires ces trois dernières années contre 90% dans les années 70-80. Le FMI s'inquiète de voir les pays pétroliers qui épargnent plus qu'ils ne dépensent, avec des revenus qui ne cessent d'augmenter (excédents courants dépassent souvent 40% de leur PIB), ce qui n'arrange pas la stabilité mondiale. [...]
[...] - Investissements dans le capital d'entreprises occidentales. Ceci se présente sous la forme de prise de participation financière, comme le Koweït par exemple pour Mercedes et Hoechst. Le Venezuela compte aussi de nombreuses participations sur les marchés américains et européens. - Importations massives de biens et services de toutes sortes venant des pays importateurs d'or noir. Mais bien souvent, ces importations se sont faites au détriment du développement économique et social du pays. Par exemple, les dépenses militaires et en armement de l'Iran sur la période 1975-1979 étaient de l'ordre de 74% de ses revenus pétroliers, soit 4 milliards de dollars par an. [...]
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