Les déséquilibres internationaux, c'est-à-dire le fait que le déficit extérieur d'un pays entraîne, corrélativement, l'excédent d'un autre (et inversement) ne sont pas sans poser certaines questions. Le problème des déficits externe concerne aujourd'hui aussi bien les pays développés que les PED. Certes, pour l'instant, une certaine compensation s'effectue entre différents pays, de diverses zones économiques, avec des politiques monétaires et budgétaires différentes. Dans le cadre d'une économie mondialisée, ces déséquilibres structurels sont ainsi aplanis. Mais, sur le long terme, dans l'hypothèse où ces déséquilibres deviendraient trop grands et incontrôlables, que pourrait-il se passer ? (...)
[...] Ainsi, il est difficile pour un pays de mener une politique de relance, à moins d'aggraver son déficit et aggraver les déséquilibres internationaux. La dette d'un pays et un investissement par emprunt rentable sont soutenables si le taux de croissance de l'économie est supérieur au taux d'intérêt réel. De plus, l'écart entre le taux d'intérêt du pays étudié et celui dit extérieur ne doit pas être trop creusé. Cette contrainte est avant tout financière : il s'agit de financer des importations alors que celles-ci progressent plus vite que les exportations. [...]
[...] Une politique budgétaire " orthodoxe " vise à équilibrer recettes et dépenses de l'Etat. Dans ce cas l'Etat n'emprunte plus et l'épargne reste disponible pour les investissements privés. Il s'agit de rétablir des plafonds de dépenses et renforcer les règles budgétaires. Ceci est surtout pertinent pour réduire les déséquilibres dus aux déficits extérieurs. Prenons l'exemple des Etats- Unis dont la dette publique s'élève à plus de $ milliards de dollars, soit du produit national. Pour les Etats- Unis, il s'agit d'une politique pro- cyclique. [...]
[...] Il faut assurer la viabilité et la soutenabilité d'un tel solde négatif. Le budget des Etats- Unis doit être flexible afin de répondre à de futurs chocs. Le gouvernement américain a promis de réduire les dépenses budgétaires de moitié pour 2009. Le besoin de financement des pouvoirs publics doit être limité par la mise en place d'une politique de réduction des dépenses publiques, notamment par la contraction des investissements et la hausse des prélèvements obligatoires. De plus, la hausse impôts pourrait être une solution pour freiner la demande intérieure, notamment aux Etats- Unis et inciter les ménages à épargner. [...]
[...] La soutenabilité des déséquilibres internationaux pose donc question. Comment pourrait-on donc appréhender ces déséquilibres internationaux ? Existe-t-il d'abord un moyen de les quantifier, de les prévoir, d'évaluer leurs futures importances et influences ? Se poser la question de l'importance de ces déséquilibres amène fatalement à se demander comment lutter contre ces derniers. En effet, ces déséquilibres fluctuent ils sans aucune considération vis-à-vis des hommes et de leurs activités, ou est-il possible d'exercer une influence sur ces derniers, de les faire varier ? [...]
[...] Dans le cadre d'une économie mondialisée, ces déséquilibres structurels sont ainsi aplanis. Mais, sur le long terme, dans l'hypothèse où ces déséquilibres deviendraient trop grands et incontrôlables, que pourrait-il se passer ? Ainsi, le déficit courant des Etats-Unis n'a cessé de se creuser depuis quelques décennies : en moins d'une vingtaine d'années, il a plus que triplé (en pourcentage du PIB). Le déficit courant de la zone euro, bien que plus faible, a lui aussi augmenté, jusqu'à atteindre 0,29% de son PIB en 2005. [...]
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