L'Allemagne et le traité de libre-échange transatlantique (TTIP)

Thèmes abordés

Allemagne, TTIP Partenariat Transatlantique de Commerce et d'Investissement, commerce international, AECG Accord Économique et Commercial Global, conseil économique transatlantique, libre-échange transatlantique, accords commerciaux

Résumé du document

Le 20e siècle fut une époque de grandes transformations pour la plupart des États dans le monde. Trois conflits majeurs ayant tous pris une tournure mondiale ont eu des conséquences significatives sur le futur de ces États. La Première Guerre mondiale, d'une intensité jusqu'alors inconnue, constituait une véritable prémisse en termes de rivalité internationale. La Seconde Guerre fut, quant à elle, le théâtre de violences indescriptibles qui ont, à la fois, allié et aliéné les peuples.

Extraits

[...] Il s'agit d'un accord commercial entre les États-Unis et l'Union européenne qui est toujours en cours de négociation et qui prévoit la création d'une zone de libre-échange transatlantique. Il s'agirait alors de la zone de libre-échange la plus importante jamais instaurée avec une couverture de du PIB mondial. Les premiers balbutiements d'un tel accord ont vu le jour dès 1990, alors que les États- Unis et l'Europe signent la première résolution transatlantique visant à intensifier la coopération et le dialogue entre les deux parties. [...]

[...] L'Allemagne est un pays fortement exportateur et avait l'excédent commercial le plus élevé au monde en 2014, alors le pays paraît gagner très gros par cette nouvelle zone de libre-échange. Bref, le vaste marché auquel on veut aboutir par ces ardues et controversées négociations se veut un projet très ambitieux qui constituerait un précédant majeur en matière d'accords commerciaux et ce, autant en ce qui concerne les produits, que les investissements et la propriété intellectuelle. D'une part, avec l'émergence des pays asiatiques (la Chine principalement) et certains pays sud-américains, la zone de libre- échange visée n'est plus aussi dynamique qu'autrefois et voilà, pour plusieurs, la solution à cette menace et à la crise économique européenne. [...]

[...] Étant la première puissance économique d'Europe, l'Allemagne est un acteur influent dans la conclusion de cet accord, mais elle demeure très ambivalente entre les avantages de supprimer les barrières commerciales et l'opinion hautement polarisée de son peuple, inquiet des conséquences sur son économie. II. Sous l'angle du néolibéralisme D'abord sous la perspective du néolibéralisme, le Traité de libre-échange transatlantique est assurément le fruit de gouvernements et d'institutions partisans de cette doctrine. En effet, la définition générale du néolibéralisme suggère que le véritable moteur du développement national et international est la libre compétition des agents économiques. [...]

[...] En fait, le problème ne se situe pas dans le traité, à proprement dit, mais plutôt dans les conditions politiques, juridiques, sociales et économiques qu'il risque de créer. En effet, selon les marxistes, ce genre de traité consolide l'accaparement des ressources naturelles par des multinationales souvent peu soucieuses de leur fragilité, il accroît la division internationale inégale du travail entre les pays signataires et dépouille ces derniers de la valeur du travail ouvrier, affecté par la délocalisation de la production. [...]

[...] Ainsi, les conflits en relations internationales ne sont pas le fruit d'États qui font valoir leur puissance, mais davantage initiés par des élites dominantes tentant de s'approprier des ressources économiques. Cette appropriation se trouvant d'ailleurs facilitée par la conclusion d'accords commerciaux. De plus en plus de traités économiques ce sont conclus dans les vingt-cinq dernières années et les conséquences de ceux-ci sur les populations se sont rapidement fait années et les conséquences de ceux-ci sur les populations se sont rapidement fait sentir, provoquant une grogne généralisée qui a mené, dans certains cas, à une prise de conscience importante des citoyens qui ont choisi, par la suite, d'élire des gouvernements progressistes ou de gauche. [...]