Krack financier, économie américaine, interdépendances internationales, dépression, caractère spéculatif
Le krack financier qui intervient à partir du 24 octobre 1929 révèle certains déséquilibres de l'économie américaine et déclenche une très violente crise économique. En raison de l'intensité des interdépendances internationales, l'ensemble des économies capitalistes est plongé dans la dépression. Cette crise est aussi celle de la mondialisation car la recherche de solution nationale est associée à un repli autarcique dans les années 1930
[...] Cette attitude trop passive aurait aggravé la contagion des faillites bancaires. LA CRISE ECONOMIQUE DE 1929 Selon Kindleberger l'ampleur de la crise résulte d'une absence de leadership mondial : La Grande Bretagne n'a plus les moyens de stabiliser les relations financières internationales et les Etats-Unis ne jouent pas le rôle de prêteur en dernier ressort au niveau international. Au contraire, les mouvements de capitaux américains et la réaction protectionniste du gouvernement américain ont amplifié les déséquilibres. [...]
[...] A la suite de la hausse des taux d'intérêt aux Etats-Unis et du boom boursier de 1928-1929 le montant des émissions de valeurs étrangères aux Etats-Unis recule. Après le retournement d'octobre 1929, les banques américaines rapatrient massivement leurs capitaux déposés à l'étranger afin de pallier à des difficultés internes. Les pays débiteurs (Allemagne, Australie, Pologne ) qui dépendent des capitaux américains pour le financement de leur déficit courant subissent des contre-coups. Ce désengagement accentue notamment les tensions financières en Allemagne (principal débiteur des Etats-Unis) où la situation des banques commerciales se détériore. [...]
[...] Milton Friedman et Anna Schwartz (1963) mettent en cause la responsabilité d'une politique monétaire trop restrictive des autorités du Federal Reserve System. Le resserrement monétaire de l'été 1929 aurait d'abord alimenté la spéculation ( relèvement du taux d'escompte de en août 1929) en provoquant un rapatriement des capitaux vers les Etats-Unis. Après la crise et jusqu'en 1933, la Fed n'aurait pas suffisamment approvisionné le système en liquidité (via des achats de titres sur l'open market et le soutien direct aux banques en difficulté). [...]
[...] En décembre 1928 et mars 1929, les cours des actions chutent révélant des tensions. Mais les opérateurs sont optimistes et pensent que l'activité économique va continuer à accélérer et l'on oublie la notion même de cycle (climat de confiance démesurée et euphorie). LA CRISE DE 1929 Le Krach boursier du jeudi 24 octobre 1929, les cours des actifs financiers s'effondrent de près de 30% à la Bourse de New York. Une véritable panique s'empare du marché jusqu'en janvier 1930. Après une nette remontée au cours du premier semestre 1930, le mouvement baissier reprend jusqu'en 1932. [...]
[...] A cela s'ajoutent des dépréciations monétaires volontaires de certaines monnaies (livre sterling en 1931), des taxes, des quotas, des normes sanitaires . Les économies se replient sur elles-mêmes, ce qui constitue un facteur supplémentaire de freinage de l'activité économique. LA CRISE ECONOMIQUE DE 1929 Les analyses de la crise de 1929 sont nombreuses : L'approche marxiste analyse cet épisode comme une crise de surproduction générale imputable à une insuffisance de la demande. L'accentuation des inégalités de répartition serait à l'origine de la sous-consommation. [...]
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