En 1997, un séisme frappa les bourses d'Asie, son onde de choc atteignit la Russie un an après, puis l'Amérique latine, notamment le Brésil en 1999. Pour le monde entier, ces crises ont constitué une succession de chocs réels et financiers d'une ampleur exceptionnelle.
Loin d'avoir des origines exogènes, cette crise mondiale trouve son origine dans des facteurs strictement endogènes, liés au fonctionnement du système financier actuel.
Dès lors, il conviendrait de revenir sur l'histoire du système financier international et son évolution depuis son émergence, au cours des années 70, au détriment des relations commerciales et monétaires internationales.
En effet, si le système monétaire international s'avère une réalité ancienne, le système financier international est au contraire issu de l'évolution de l'économie mondiale.
Entre 1945 et 1975, l'importance a été allouée aux relations monétaires, les préoccupations des nations étaient principalement commerciales et monétaires. Du coup, la priorité était donnée au libre échange et à la stabilité des monnaies, et ce dans le but de préparer l'après-guerre. En effet, l'autarcie économique et l'inflation causées par la Seconde Guerre mondiale ont achevé de ruiner ce qui restait du régime de l'étalon-or. Il fallait en fait tout remettre sur pied. C'est ainsi que la conférence de Bretton Woods a été réunie en 1944 et que les deux principaux organismes internationaux, à savoir le Fonds Monétaire International et la Banque mondiale, ont vu le jour. La libre circulation des capitaux ne représentait alors qu'un objectif secondaire.
[...] Enfin, ce modèle de bulles s'applique sur le type de crises observées au Japon, la Scandinavie, l'Asie du Sud Est, le Mexique et autres pays émergents - Prix d'actifs avec incertitude générée par le secteur financier : Alors que dans certains cas il apparaît qu'une crise financière est précipitée par un choc réel, dans d'autres cas, la crise semble avoir été déclenchée par un événement dans le secteur financier. A titre d'exemple, dans plusieurs cas la libéralisation financière aboutit à une expansion du crédit qui alimente une bulle au niveau des prix des actifs. Ces prix plus élevés sont soutenus par l'anticipation de hausses supplémentaires dans le crédit et les prix des actifs. Un vacillement quelconque de ce processus peut entraîner une crise. [...]
[...] ) afin de limiter, voire empêcher la spéculation, préoccupation majeure de l'entre- deux- guerres. Parmi les pays qui ont préconisé le contrôle intermittent, on citera la France qui, ayant un compte courant positif au milieu des années 60, relâcha les contrôles en 1967 pour les réintroduire suite aux événements de Mai 68. Autre exemple, celui des Etats Unis des années 60 qui instauraient des mesures restrictives chaque fois que leur position monétaire se fragilisait ; Un groupe ayant un compte courant structurellement excédentaire, tels que l'Allemagne et le Japon, et qui prohibaient par conséquent les entrées en autorisant les sorties de capitaux. [...]
[...] Une crise des plus tragiques du siècle s'est en effet déclenchée. Le gouvernement thaïlandais laissa flotter sa monnaie suite aux attaques des spéculateurs internationaux en procédant à une vente massive de bahts, ce qui lui fît perdre un quart de sa valeur face au dollar. Propagation de la crise aux différentes autres places financières : Comme des dominos décrivent les analystes et les économistes du monde entier, les autres monnaies du Sud-Est-Asiatique sont tombées les unes après les autres suite à la chute tragique du baht thaïlandais . [...]
[...] De plus, sans une intervention décisive, un effet Tequila ou de contagion, aurait pu affecter d'autres marchés émergents dans le monde. Les circonstances étaient incontestablement exceptionnelles, et était clair que la crise ne se serait jamais résolue sans un approvisionnement beaucoup plus considérable que les montants traditionnels de financement. Le besoin d'une réponse rapide aux crises financières soulève des questions fondamentales pour le Fond, dû au fait qu'il dispose de ressources limitées et ne peut représenter un vrai prêteur en dernier ressort. [...]
[...] Ils montrent qu'une information asymétrique amplifie la propagation des chocs locaux aux autres marchés. King et Wadhwani (1990) notent qu'un choc idiosyncrasique sur un seul marché peut pousser les investisseurs à ajuster leurs positions dans d'autres marchés dans le cas où ils seraient incertains quant à la probabilité que le choc soit en fait idiosyncrasique. Calvo (1999) démontre que si les investisseurs informés échangent leurs titres pour des raisons autres que l'information, alors les investisseurs non informés auraient tendance à imiter les premiers même si, après les faits, il s'avère qu'aucune nouvelle information concernant les fondamentaux n'a été révélée. [...]
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