Le système économique japonais

Résumé du document

Longtemps isolée, la société japonaise a développé rapidement un sentiment de cohésion très fort. Fondée sur une langue unique et sur la forme japonaise du Confucianisme (le Shintoïsme), avec un culte des ancêtres et celui du groupe familial, la population nippone semble soudée. De plus, la répugnance quasi unanimement partagée pour l'émigration, et le refus longtemps pratiqué de l'immigration, en ont fait une société particulièrement homogène.

Le rôle du groupe y est déterminant et on retrouve ainsi des phénomènes de soumission à différents niveaux de l'organisation sociétale. La famille est soumise aux parents, l'entreprise est soumise au patron, et la nation est soumise à l'empereur. Longtemps le monde japonais a condamné l'individualisme pour prôner une culture de groupe. La personne appartient à un groupe et s'exprime par lui. Mais aujourd'hui, la jeune génération remet fortement en cause ces structures traditionnelles. L'individualisme séduit, comme étant un garant de la réussite.

Extraits

[...] Cela confère au pays une grande force financière. L'épargne a représenté jusqu'à du revenu annuel disponible des ménages au milieu des années 1970. Cependant, pour répondre aux récriminations américaines et européennes d'ouverture du marché japonais aux produits étrangers, les gouvernements ont lancé des campagnes en faveur du développement de la consommation des ménages. On voit se multiplier le tourisme à l'étranger et les achats de produits de luxe (souvent au bénéfice de grandes marques françaises comme celles du groupe LVMH). [...]

[...] Les fondements de la puissance économique et industrielle japonaise sont donc tout à fait originaux. Ils confèrent au système nippon une grande réactivité et une aptitude à la mobilisation de l'ensemble de la société. Ces fondements reposent aussi sur un appareil industriel productif particulier, car profondément dual. d. Le dualisme Les structures de l'économie s'organisent selon deux dimensions. Ce dualisme concerne aussi bien les entreprises que les emplois. Le dualisme des entreprises. Le dualisme fait coexister grandes et petites entreprises. [...]

[...] et ses actions sont multiples. Le rôle économique du MITI, comme coordinateur des initiatives et incitations de l'Etat, a été essentiel à la réussite du Japon. Les origines du MITI (Ministry of International Trade and Industry) remontent à 1925, lorsqu'il fut créé une première fois, par scission du ministère de l'Agriculture et du Commerce. Démantelé en 1943 par l'amiral Tojo, il put sans difficulté se reconstituer en 1949 puisqu'il n'apparaissait pas comme lié au régime militaire. Animé par de hauts fonctionnaires (environ personnes) presque tous sortis de la prestigieuse université Todaï à Tokyo et réalisant souvent une longue carrière dans le même poste, le MITI demeure le symbole d'un Japon volontaire, travaillant dans la concertation. [...]

[...] La semaine de cinq jours n'est pas la norme, les employés ne disposent que de 10 jours de congé par an, mais le pays vient en tête pour le nombre de jours fériés. Durée annuelle du travail 2002 : 2090h au Japon contre 1970 aux EU en Allemagne et en France. Depuis 1988, la réforme du Code du travail a pour objectif de mettre en conformité le Japon avec les attentes internationales (notamment avec l'introduction de la semaine de 5 jours). [...]

[...] On peut peut-être voir par là la quête d'une reconnaissance à l'extérieur faute de l'avoir gagnée à l'intérieur ? c. L'économie concertée. Le système japonais repose traditionnellement sur un triangle de fer les hommes politiques, l'administration, et les chefs des grandes entreprises. La classe politique incarnée pendant plusieurs décennies par le Parti Libéral Démocrate caractérisé par le clientélisme. Le monde des affaires ou Zaikai regroupant l'ensemble des grandes entreprises et surtout des organisations qui les représentent. Il existe au Japon quatre grandes organisations patronales, qui ont pour but de défendre les intérêts du monde des affaires. [...]