L'étude qui suit a pour but de comparer les performances des systèmes économiques de deux pays, la Pologne et la Turquie, et de caractériser leur capitalisme. Cette comparaison peut a priori sembler étrange étant donné les différences culturelles, politiques, et historiques que possèdent les deux pays. La Pologne est un pays de l'ex-URSS, qui commence à émerger et à s'affirmer en Europe, grâce à de nombreux investissements étrangers, notamment depuis son adhésion à l'Union européenne en 2004. La Turquie, quant à elle, a été au cœur de nombreuses polémiques concernant l'élargissement de l'UE. Elle-même située au carrefour de trois continents, elle s'est construit une identité très particulière aux influences multiples, ce qui pourra parfois s'exprimer comme une faiblesse et une forme de fragilité. Cependant, la comparaison entre la Pologne et la Turquie peut se justifier par leur place similaire dans le monde économique. Il s'agit en effet de deux pays à la superficie significative, comparable aux premières puissances européennes, à l'emplacement géographique très avantageux – carrefour entre Occident et Orient pour la Turquie -, et surtout aux avenirs prometteurs. Ces deux pays sont très proches au niveau de leur liberté économique, selon une enquête de Heritage en 2007 la Pologne se situe à la 87e place mondiale contre la 83e pour la Turquie. Si cet indice, bien que fondé, semble très abstrait, l'analyse précise des deux pays grâce à la grille de Braudel nous donnera-t-elle aussi des notations similaires ? C'est pourquoi nous allons comparer les critères de notation des trois stades, Civilisation Matérielle, Economie de Marché et Capitalisme, afin d'en soutirer une synthèse et d'associer ces systèmes économiques aux différents types de capitalisme de Bruno Amable.
[...] L'inflation a été ramenée à moins de conformément à la stratégie de la Banque Nationale opérationnelle depuis 1998. En revanche, la conformité du taux de change aux critères de Maastricht est difficile à atteindre car ce dernier n'est pas très stable en Pologne. Enfin, l'adoption de l'euro constitue un objectif majeur, à moyen terme, de la politique monétaire polonaise. Elle s'efforce donc de satisfaire au maximum de critères d'adhésion à la zone euro. Et elle semble en bonne voie pour satisfaire aux exigences du traité de Maastricht concernant l'adoption de l'euro. [...]
[...] Transport aérien : En Pologne, la privatisation de la compagnie LOT a entrainé de grands changements : investissements afin de moderniser la flotte et améliorer les services. La Turquie dispose de 40 aéroports d'une capacité d'accueil de 58 millions de passagers par an. Le gouvernement turc a décidé de relancer en 2003-2004 le développement des infrastructures aéroportuaires, dans le but de renforcer la capacité d'accueil des aéroports. ACCIDENTS MORTELS DE LA ROUTE (par million de véhicules) En outre, les infrastructures ne se limitent pas aux infrastructures de transport. Les réseaux de communication ont également une importance capitale pour l'intégration du pays dans la mondialisation. [...]
[...] Une périphérie n'est pas une marge, qui est un territoire isolé et peu participatif des échanges. Ces deux pays dépendent du centre de l'économie monde qui tend à être un centre tripartite : la Triade. La part des Etats-Unis et de l'Union européenne dans les échanges de la Pologne et de la Turquie est notamment significative. Par exemple, l'Union européenne représente les deux tiers des exportations polonaises et environ 50% des exportations turques. Cependant, les deux états font preuve d'une certaine volonté d'émancipation. [...]
[...] De plus, souffrant de l'appréciation de la livre turque contre le dollar et l'euro, les secteurs clés de l'économie turque subissent une baisse progressive de compétitivité prix, ce qui affaiblit les exportations[14]. La Turquie est à la croisée des chemins : concurrencée sur ces piliers traditionnels par l'Asie et l'Amérique latine, elle doit trouver une nouvelle voie d'insertion dans les échanges internationaux, notamment par des produits technologiques à forte valeur ajoutée, pour conserver son rôle de pôle régional. Mais malgré les progrès, les faiblesses structurelles du pays et le service de la dette limitent de facto les capacités d'investissement du pays. [...]
[...] De 2003 à 2005, la Pologne affiche un taux de croissance variant entre 3 et ce qui est toujours en deçà des autres PECO. Un des points faibles de la Pologne est sa structure d'activité qui est trop tournée vers l'agriculture. La restructuration de l'activité permettrait selon l'OCDE de faire augmenter le PIB de Etude de 2004). Cependant un des points positifs est que le secteur privé produit 75% du PIB, ce qui est un signe d'une bonne transition du régime communiste au régime capitaliste. [...]
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