PME Petites et Moyennes Entreprise, françaises et allemandes, performance, revue littéraire, croissance, acheteurs, fournisseurs, rentabilité, endettement, vulnérabilité, banques, stratégie financière, capitalisme, libéralisme, employés, développement, innovation, économies, crises des dettes souveraines, zone euro, Europe, facteurs, avantages, financement, pouvoir public, statut juridique, concurrence, compétitivité, coût du travail
Les PME sont une catégorie d'entreprises qui reflètent le mieux les caractéristiques d'un territoire, en tant que site de production. Elles constituent ainsi un levier de croissance important, ainsi qu'en termes d'emploi. Autrement dit, les PME sont au cœur de la cohésion économique, sociale et territoriale d'un État.
L'INSEE recensait ainsi en 2020, 140 000 PME, qui se définissent comme des entreprises allant de 10 à 249 salariés et avec un chiffre d'affaires inférieur à 50 millions d'euros par an. Toutefois, derrière ce vocable « PME », on trouve des entités très disparates, hétérogènes (Torres, 1999).
Dans ces conditions, l'étude des PME est pertinente puisqu'elle reflète les forces du modèle économique allemand et les faiblesses de celui de la France. Autrement, étudier le rôle des PME allemandes se révèle pertinent pour la France afin d'identifier ses atouts compétitifs en matière de croissance économique et de création d'emploi.
[...] Au total, la France comptait PME en 2011, soit salariés, contre PME allemandes, soit salariés. Or, une taille plus élevée des PME se traduit par une productivité plus importante, et donc un accès plus facile aux marchés étrangers, comme le soulignent Mayer et Ottaviano (2007). D'après les études d'Accardo et Cordellier (2013) sur la France ou d'Ayyagari, Demirguc-Kunt et Maksimovic (2011) sur des données internationales, il existe une relation négative entre l'âge des PME et la croissance de l'emploi. Autrement dit, l'âge des PME est plus déterminant que leur taille, dans la création d'emplois, à savoir que les plus jeunes (moins de 5 ans) créent plus d'emplois ( emplois en moyenne par an entre 1995 et 2009 en France) que celles qui ont plus de 5 ans ( emplois en moyenne annuelle sur cette même période). [...]
[...] (2003), « La Petitesse des entreprises et grossissement des effets de proximité. » Revue Française de Gestion pp. 119-138. [...]
[...] Par ailleurs, le chômage ne correspond pas à un choix des travailleurs (chômage volontaire au sens des néoclassiques), mais selon Keynes, il est involontaire puisqu'il résulte d'une insuffisance de la demande. Dans ces conditions, en baissant le coût du travail (les salaires et les charges), le risque est d'affaiblir la demande en provenance des ménages, et donc les débouchés des entreprises, ce qui ralentit la croissance économique, ainsi que les créations d'emplois. Afin de conquérir des parts de marché, un avantage en termes de coût (c'est-à-dire la compétitivité-prix) est une condition nécessaire, mais non suffisante pour une entreprise, qui a également tout intérêt à se focaliser sur la compétitivité « hors coût ». [...]
[...] Au cœur du programme des ordolibéraux allemands, on trouve également la lutte contre les monopoles. Par ailleurs, ils ne sont pas partisans du laisser-faire, caractéristique du libéralisme classique, qui est propice à la concentration et aux abus du pouvoir privé, devant un État faible. Rüstow et Röpke sont fortement opposés aux monopoles et suggèrent une séparation nette entre le pouvoir économique du secteur privé et l'État, qui ne doit pas intervenir, car il bouleverse en permanence le marché et empêche « une planification à long terme et une direction financière solide dans les entreprises » (p. [...]
[...] Or, d'après l'étude de Rexecode, publiée en mars 2021 (Les Échos mars 2021) la compétitivité française s'est fortement dégradée entre 2019 et 2020, avec une baisse de ses exportations d'1,2 point, par rapport à ses voisins européens, qui ont vu leur part de marché se stabiliser (Allemagne, Espagne et Italie). Dans ces conditions, il est pertinent de se demander si la diminution du coût de travail est une condition nécessaire et suffisante pour gagner en compétitivité et réduire le chômage. Tout d'abord, la différence de coût du travail entre la France et ses voisins peut expliquer sa perte de compétitivité au cours des deux dernières décennies ce qui justifierait une politique de réduction du coût du travail pour lutter contre le chômage. [...]
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