Les fondements des théories du développement ont été sérieusement ébranlés suite à la crise qu'ont connue les modèles de développement proposés durant les trois dernières décennies. Les tendances actuelles comme la mondialisation des économies semblent remettre en cause le rôle central dévolu à l'État comme agent de développement. Il y a lieu de s'interroger sur les capacités des États à poursuivre des objectifs nationaux de développement, tout en étant confrontés aux impératifs de la mondialisation. Par ailleurs, la prise en compte de considérations liées tant à la protection de l'environnement qu'à la nécessité de favoriser un développement conçu pour satisfaire les besoins et garantir les droits de l'ensemble des individus (formation, santé, sécurité, culture, emploi), conteste de plus en plus le postulat de base associé à la pensée développementaliste, soit celui de la croissance économique.
L'impasse des constructions théoriques a eu pour effet un recentrage des débats autour de nouveaux paradigmes (stabilité politico-économique, bonne gouvernance, lutte contre la pauvreté, protection de l'environnement). L'application de ces stratégies a entraîné des changements significatifs dans la pratique du développement. La présence de nouveaux intervenants modifie le rôle traditionnel de l'État : les entreprises du secteur privé (local et étranger) dans des secteurs auparavant des domaines public et collectif (éducation, santé, crédit, communications, services essentiels)….. De ce fait, l'Etat comme forme d'organisation conjoncturelle qui aura eu son utilité pendant deux siècles ne correspond plus à l'ordonnancement du monde présent, dés lors que la puissance se mesure davantage en termes de flux financiers, de savoir, et de savoir-faire qu'en richesses naturelles.
[...] Y a -t-il une théorie (ou des théories) propre du développement? Ce n'est qu'au terme de cette investigation que nous pourrons peut-être apporter une réponse. Le développement: une définition économique LE CONCEPT DE DEVELOPPEMENT 5. On peut à titre de première approche remarquer que le concept d'économie en voie de développement, ou comme il est à la mode de le dire depuis une dizaine d'années, d'économie émergente, est souvent sinon explicitement du moins implicitement défini par rapport à une situation historique de référence: le stade actuel et le type d'organisation[1] de l'économie industrielle avancée telle qu'elle est réalisée en Amérique du Nord, en Europe, au Japon. [...]
[...] La PME /PMI dans l'économie nationale De nombreux pays ont amorcé leur développement grâce aux PME. L'Union européenne compte 18 millions de PME alors qu'il existe 22 millions PME aux états unis. En effet, en situation de mutation économique et sociale, la PME est considérée comme l'élément indéniable à l'intégration et à la diversification économique comme elle peut constituer la principale source d'emploi. Il a été montré que les PME créent cinq fois plus d'emploi par unité de capitale investie que les grandes industries. [...]
[...] Les CSLP reposent sur trois dimensions essentielles : accroître la prise de responsabilité et la participation des pauvres dans les institutions et les processus sociaux qui les concernent directement, notamment en améliorant la gouvernance et en incluant des actions ciblées sur les femmes ; élargir les opportunités économiques pour les pauvres en facilitant la constitution d'actifs physiques ou humains ; garantir la sécurité et diminuer la vulnérabilité des pauvres aux chocs liés aux turbulences de l'environnement naturel, économique, social Mais, le processus participatif sur lequel repose essentiellement le schéma se trouve largement limité du fait de ses faiblesses internes et de l'influence prépondérante des institutions financières internationales dans l'éventail des choix possibles. Les résultats d'un demi-siècle d'efforts de développement du monde émergent apparaissent nuancés, principalement en ce qui concerne le continent africain. L'intégration au marché mondial s'est accélérée sans que, pour autant, la convergence se réalise. [...]
[...] Un autre dogme de type anglo-saxon, celui de la valorisation des bilans des entreprises au prix de marché. La conséquence directe : la volatilité des marchés, subie à la fois par les investisseurs et les émetteurs, surtout au détriment inévitable du long terme, et donc la difficulté d'accéder aux ressources de financement plus stables. Sous l'effet de la spéculation, de l'anticipation du retournement des marchés, ainsi que des déréglementations, les capitaux à court terme flottent en permanence. Cette volatilité s'accompagne d'un développement des techniques, dans le but de bien gérer cette volatilité, et d'en tirer partie : développement croissant des produits dérivés ( crédit defautl swaps Pire encore, l'objectif de recherche de la vraie valeur des actifs au prix de marché ( far value aboutit à la prise en compte dans les résultats ou les valeurs liquidatives d'une fool value Les plus grandes valeurs de la cote connaissent actuellement des fluctuations erratiques, sans rapport avec l'importance des informations- voire des rumeurs- qui en sont à l'origine. [...]
[...] Problème crucial actuel en Algérie: où trouver des entreprises qui distribuent des titres suffisamment rémunérateurs pour leurs porteurs et pour les intermédiaires financiers? Les entreprises publiques ont plutôt la fâcheuse réputation de générer des déficits. Quant aux entreprises privées, sûrement plus prospères, elles ont aussi la fâcheuse réputation de manquer de transparence dans leurs comptes et de n'avoir réussi que par la volonté de milieux d'affaires peu fiables. Autrement dit, la réussite du secteur privé manque de crédibilité pour durer et le cas du Groupe Khalifa en est une triste illustration Comment démarrer ? [...]
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