Alors que les performances économiques de la Chine et l'Inde ne cessent de susciter l'admiration des pays développés, l'Amérique latine semble, quant à elle, quelque peu oubliée. C'est mal connaître les progrès considérables accomplis par cette entité sur ces vingt dernières années. Ainsi, malgré des périodes de crises - caractérisées notamment par un endettement très élevé, des perturbations monétaires et l'échec des plans de
stabilisation subséquents - nous observons une tendance à l'amélioration des ses principaux indicateurs macroéconomiques : les cours des devises sont désormais stabilisés, les taux d'intérêt réels ont diminué, il existe une meilleure gestion budgétaire et la consommation intérieure ainsi que le commerce extérieur se portent bien.
Si la croissance économique est bien au rendez-vous mais ne répond pas toujours aux attentes – les inégalités sociales et de revenus restent en effet importantes dans certaines zones géographiques – les récentes politiques économiques menées par chaque pays ainsi que la consolidation du processus d'intégration régionale, associées au renforcement des relations avec le reste du monde, semblent permettre au continent d'envisager une réinsertion dans le concert international.
Une dynamique de long terme serait-elle donc en train de se former ? Nous dirigeons nous vers l'émergence d'un nouveau pôle économique mondial ?
Il est en tout cas certain que ces questions impliquent de s'intéresser aux forces et faiblesses d'un continent en pleine mutation qui tente de conjuguer diversités et cohésion, un maillage susceptible d'être utile dans ses choix de stratégies de développement dans les années à venir.
Ainsi, il convient de se demander en quoi le continent latino-américain connaît-il une dynamique macroéconomique majeure, capable de modifier statut international?
[...] Tout d'abord, on peut constater que chaque pays a ses propres atouts. Que ces derniers soient liés au commerce extérieur comme pour le Chili ou la Colombie, à la détention de matières premières dont le rôle économique est fondamental comme pour le Venezuela et la Bolivie, à l'attractivité financière et fiscale qu'ils possèdent comme le Mexique ou l'Argentine ou à la dynamique macroéconomique globale et au potentiel qu'ils dégagent, le Brésil étant désormais une référence pour le continent à l'égard de ces deux aspects, nous remarquons que ces pays suggèrent qu'une véritable force économique est capable d'affecter l'Amérique latine. [...]
[...] schéma 7 et Schéma Schéma 8 Schéma Schéma 10 illustrant la capacité de résistance de l'Amérique latine face à la crise 3.2 LA CONSOLIDATION DES RELATIONS AVEC LE RESTE DU MONDE - Le cas de la Chine Un nouveau ballet mondial semble s'engager au regard des relations qu'entretiennent désormais la Chine et l'Amérique latine. Pour démarrer et consolider ces liens étroits, il convenait de faire appel à une véritable plateforme commerciale dont l'ouverture constitue depuis un certain nombre d'années une donnée intangible. Par conséquent, le Chili fut naturellement choisi pour orchestrer ce rapprochement. [...]
[...] Cette idée a été étayée par les bouleversements monétaires auxquels aboutissent la crise du real puis la crise argentine dans les années 1990 (passage au flottement du real et du peso). Les conséquences inhérentes à ces évènements vont légitimer un processus de convergence nominale des deux économies. En 2003, le principe de la mise en place d'un institut monétaire du Mercosur chargé de la coordination macroéconomique et des études à mener pour la constitution d'une union monétaire entre les deux pays est approuvé par les membres du Mercosur. [...]
[...] Suscitant des controverses en symbolisant des tensions liées à l'émancipation du continent, le ministre vénézuélien de l'Economie Rodrigo Cabezas avait précisé suite au débat crée par la mise en place de l'institution que La Banque du Sud n'est contre personne, elle est pour l'Amérique du Sud. Au-delà de la dimension économique de l'innovation, il y a donc l'affirmation d'une identité susceptible de profiter à l'émancipation et la progression du continent en tant qu'unité politique et économique - L'affranchissement de la tutelle des Etats-Unis La transition démocratique et le passage à l'économie de marché des pays d'Amérique latine, au cours des années 1980, ainsi que l'importance des relations commerciales entre le nord et le sud du continent américain avaient conduit à espérer une amélioration des relations entre les EtatsUnis et les pays latino-américains. [...]
[...] Néanmoins, le Mercosur peut être considéré comme une économie-monde au sens de Fernand Braudel. Ses principaux défis résident donc dans l'intensification de la coopération économique afin d'incarner une zone de stabilité et de croissance fondée sur une convergence accrue des politiques économiques avec comme acteur majeur le Brésil qui doit désormais incarner un des moteurs principaux de l'Amérique latine - LES INNOVATIONS - L'Union des nations sud-américaines (UNASUR) Face aux faiblesses du Mercosur (cf .3) et surtout à l'avantage de s'appuyer sur d'autres modèles d'intégration régionale pour le continent car cela est source de complémentarité, l'UNASUR représente une véritable opportunité pour l'Amérique latine. [...]
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