Depuis 1998, certains pays de l'Union Européenne formant l'Union économique et Monétaire (UEM) se sont dotés d'une banque centrale, la BCE, commune à tous les pays formant cette union monétaire, appelée zone euro. La BCE a pour objectif principal le maintien de l'inflation tout en favorisant la croissance. Pour cela, elle dispose de nombreux outils : nous allons donc nous intéresser au plus important d'entre eux, les taux d'intérêt directeurs.
La variation de ces taux d'intérêt entraine de nombreuses conséquences sur l'ensemble des économies concernées. Inflation, croissance, chômage, investissement, taux de change, autant de variables qui sont influencées par les taux directeurs. C'est donc avec extrême attention que l'ensemble des marchés financiers du monde observe chaque mois la conférence de presse annonçant une variation ou nom des taux d'intérêt.
La BCE existe donc depuis huit ans. Les conséquences de ses politiques monétaires sur l'économie ne sont que très difficilement mesurable, dans un échantillon de temps aussi limité. C'est pourquoi nous allons donc étudier, à travers de mémoire, comment la BCE fait- elle pour fixer ses taux, et comment fait-elle pour communiquer et défendre ses décisions.
Afin de répondre au mieux à la problématique, nous avons donc réalisé une analyse qualitative de certaines conférences de presse mensuelle de la BCE. Ensuite, nous les avons comparé aux résultats économetrique de certain specialiste de la question. Il s'est donc averé que la politique de communication globale de la BCE est plutôt en phase avec ses agissements: La BCE semble attacher davantage d'importance à la croissance qu'à l'inflation ou à la masse monétaire: ceci n'est pas en ligne avec son objectif légal de maintien des prix. Néanmoins, observer la croissance aujourd'hui permet de connaître a priori l'inflation de demain....
[...] Les deux réponses sont peut-être finalement justes. En effet, les travaux empiriques que nous avons étudiés montrent que la BCE attache une grande importance à la croissance et à certains indicateurs ‘subjectifs'. La masse monétaire par contre ne semble pas être une variable d'importance particulière comme on pourrait le penser. Mehdi Bourassi, IESEG Pour finir, nous pouvons dire que la BCE reste assez transparente sur sa façon de communiquer par rapport à ses actes : néanmoins, elle ne semble pas agir en ligne avec ce qu'elle devrait faire en théorie. [...]
[...] On se situe donc dans une phase de relance économique puisque les marchés semblent avoir digéré les différentes crises de 2000-2001. Au niveau géopolitique, on est à nouveau en présence d'un choc extérieur : la conférence de presse de la BCE a lieu le même jour que les attentats de Londres. Ces attaques sont bien entendu beaucoup moins importantes que celles aux USA, mais il est très intéressant d'analyser le comportement de la banque centrale face à un choc semblable à celui de 2001. [...]
[...] Nous utiliserons cette base de données en prenant des études reconnues par leur pertinence pour s'interroger si les résultats empiriques sont en phase avec la communication de la BCE. Nous analyserons donc un certain nombre de conférences de presse de la BCE, essayerons d'en tirer des conclusions en vue de les comparer aux travaux déjà réalisés sur la question. Il faut également s'interroger sur l'objectif de l'étude. Quel sera le mécanisme logique qui permettra d'arriver à une conclusion? Nous ne ferons pas de recherche descriptive, puisque nous ne cherchons pas une origine précise à un problème ou une situation. [...]
[...] Ainsi, cette découverte nous suggère une relation négative entre le chômage et inflation. Comme on le voit très bien sur le graphique, quand il y a fort taux de chômage, l'inflation des salaires, et donc l'inflation globale reste relativement basse. Quand on est en période de taux de chômage bas, les salaires augmentent, ce qui amène l'économie à de l'inflation. Généralement on considère que pour un taux de chômage de l'inflation est nulle. Si l'on se fixe l'objectif d'une inflation à comme le fait la BCE, la courbe de Philips nous donne un taux de chômage à 2,5%. [...]
[...] Une telle politique monétaire conjoncturelle à court terme est donc vaine. Les Keynésiens acceptent par contre l'idée de relance structurelle, à plus long terme, qui ferait baisser le niveau du NAIRU, lequel est bien entendu variable en fonction du pays et de l'économie dans laquelle on se trouve. Ce NAIRU est bien plus important, en France par exemple, que dans des pays comme les Etats-Unis ou la Grande Bretagne. Ce modèle aide bien évidemment la majorité des banques centrales à défendre leurs positions de lutte contre l'inflation et le taux de chômage qui en découle. [...]
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