Qu'est-ce qui justifie aujourd'hui mais aussi dans le temps, les différences de comportement de la FED et de la BCE ? La Fed et la BCE, deux objectifs distincts. Une organisation et des instruments similaires. Analyse des comportements de la Fed et de la BCE.
[...] Enfin, les facilités permanentes constituent également un instrument de la FED et de la BCE. Elles permettent de fournir ou de retirer des liquidités au jour le jour, d'indiquer l'orientation générale de la politique monétaire et d'encadrer les taux du marché au jour le jour.[10] Il existe deux types de facilités permanentes : - les facilités de dépôt (le taux d'intérêt est généralement inférieur au taux du marché). - les facilités de prêt marginal (le taux d'intérêt est généralement supérieur au taux du marché). [...]
[...] Enfin, il fixe les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales peuvent emprunter des fonds auprès de la Banque Centrale. Le Directoire est l'organe responsable de la mise en œuvre de la politique monétaire de la BCE conformément aux orientations et aux décisions adoptées par le Conseil des gouverneurs et il prépare les réunions de ce dernier. C'est aussi l'organe de gestion courante de la Banque Centrale Européenne : le règlement intérieur de la BCE établit que l'ensemble des services de la banque est placé sous la direction du Directoire. [...]
[...] Qu'est- ce qui justifie, aujourd'hui mais aussi dans le temps, les différences de comportement de la FED et de la BCE ? Nous tenterons de répondre à cette question selon trois axes ; nous verrons que la BCE et la FED ont des objectifs distincts puis que ces deux institutions partagent une organisation et des outils similaires et enfin nous analyserons la comparaison de leurs comportements récents (en -III-). La FED et la BCE, de par leur structure et leur cadre institutionnel et conjoncturel, nourrissent des objectifs distincts. [...]
[...] Enfin, la dernière raison aux différences de comportements des deux banques centrales réside dans la taille et la nature des événements économiques affectant les deux zones. Les deux graphiques suivants en annexe 3 et issus d'une analyse structurelle sur les différences de politique de taux d'intérêt de la BCE et de la FED prouvent cette théorie.[16] La conclusion principale est que l'apparente différence dans le degré d'inertie de la politique monétaire entre la zone euro et les États- Unis est la conséquence d'une différence de chocs macroéconomiques plutôt que de structures économiques ou de stratégies de politique monétaire et, plus précisément, la conséquence du fait que les États-Unis avaient subi des chocs de demande plus importants que la zone euro. [...]
[...] La Fed quant à elle, peut influencer le comportement des agents économiques par un simple discours de son président. Son énorme crédibilité peut même parfois la dispenser d'agir, puisque les simples prévisions énoncées auront déjà provoqué les changements voulus. La réputation, l'indépendance, et la stratégie monétaire prédéfinie d'une banque centrale construisent donc sa crédibilité. Tableaux comparant inflation et taux directeurs de la Fed et de la BCE en Annexe La comparaison exclusive des taux directeurs peut laisser penser que la Fed est plus réactive et utilise plus largement les marges de manœuvre à sa disposition. [...]
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