L'altermondialisme a émergé dans un contexte de domination des idées et des politiques néolibérales. Face à l'interventionnisme étatique, aux difficultés économiques et sociales, une certaine partie de la population a voulu un retour des valeurs fondamentales de leur pays respectif.
A partir du début des années 90, un sentiment de victoire finale du libéralisme économique et politique, de la démocratie libérale et de l'économie de marché, suscite une sorte d'euphorie qui a été encore renforcée par la fin de l'URSS et la victoire de la coalition alliée contre l'Irak dans la guerre du Golfe. Les idées mêmes de solidarité, d'équité et de justice sociale semblent être mises en cause par la montée des préoccupations individualistes, un repli généralisé dans la sphère privée et le rejet de plus en plus prononcé de l'Etat, de l'Etat providence, de l'impôt et de toute forme de contrainte collective.
L'altermondialisme peut se définir comme une mouvance d'organisation de la société civile rejetant la mondialisation dans sa forme « néolibérale » actuelle et aspirant à une « autre mondialisation ». Donner une définition des mouvements altermondialistes est très délicat, car diverses organisations font partie de la mouvance de façon plus ou moins assidue.
Après avoir examiné l'origine et les différents types de mouvements altermondialistes, nous nous intéresserons à leurs objectifs politiques et aux alternatives qu'ils nous proposent pour aboutir enfin à la constatation de leur essoufflement.
[...] Ils ont été parmi les premiers à utiliser les médias. Ils ont popularisé l'idée qu'un autre monde était possible en cherchant à démontrer concrètement qu'une alternative à la mondialisation libérale pouvait être mise en œuvre. Ainsi le mouvement zapatiste serait une armée qui ne combat pas et une armée révolutionnaire qui ne cherche pas à prendre le pouvoir La période 1994/1999 se caractérise par la création des principaux mouvements altermondialistes et réseaux transnationaux : International forum on Globalization (IFG, Global trade Watch, Focus on the Global South ATTAC(98), Indymedia (centre alternatif d'information, en 99). [...]
[...] Le mouvement altermondialiste est un mouvement de réaction et de résistance. C'est une réaction à la crise structurelle de la gauche et une résistance au déclin d'une certaine idée de gauche, une idée d'émancipation. La Gauche s'était définie par une certaine idée de justice, de la solidarité et d'un monde meilleur La Gauche était au pouvoir vers la fin des années 90, aux EU et dans 13 des 15 états de l'UE. Ils allaient dans le sens de la mondialisation, et étaient prisonniers des intérêts économiques. [...]
[...] Il est une source d'inspiration pour nombre de ces mouvements. L'armée zapatiste de libération nationale (EZLN) est une organisation militaire clandestine principalement composée d'Amérindiens de l'Etat de Chiapas qui a été créée en 1983. Le terme zapatisme fait référence au leader révolutionnaire indien Emiliano Zapata (1879-1919) qui a notamment combattu lors de la révolution mexicaine au début du XXe siècle à la tête de l'armée de libération du Sud en défendant les droits des paysans et des populations rurales pauvres. [...]
[...] Les sommets ont donc été organisés par la suite dans des lieux éloignés et difficiles d'accès (Doha, Qatar) La vision violente que l'on pourrait avoir de ces mouvements vient surtout du fait que les médias surreprésentent les évènements spectaculaires et violents au détriment de la réalité globalement pacifique. Cette tendance des médias à focaliser l'information sur les évènements violents ne concerne pas seulement l'altermondialisme. Cela vaut pour tous les mouvements sociaux. En effet des images diffusées dans les journaux télévisés des trois principales chaînes de télévision française (TF1, France 2 et France à propos des mouvements contre le Contrat première embauche (CPE) en France en 2006 avaient trait aux violences commises en marge des manifestations. Cette utilisation de la violence divise les altermondialistes. [...]
[...] Elles veulent rester apolitisées. La plus ou moins grande proximité des ONG avec la mouvance semble liée à leur domaine d'action, ainsi qu'à leur propre histoire. Les ONG de développement et environnementalistes (Greenpeace, Friends of the Earth) sont ainsi plus proches des altermondialistes que ne le sont les ONG humanitaires et de défense des droits de l'Homme (Amnesty International, Human Rights Watch). Les mouvements participant à la dynamique altermondialiste : Ce sont des organisations ne relevant pas de la société civile, en particulier les organisations politiques, mais aussi les médias ou les maisons d'édition, créés sans lien avec la mondialisation mais qui développent une critique de sa forme actuelle proche de celle formulée par les altermondialistes. [...]
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