Permettre à l'Afrique d'obtenir, dans la gouvernance économique mondiale, un rôle en rapport avec son poids démographique et les ressources naturelles de son territoire : tel est l'objectif de l'intégration régionale du continent. Le faible poids économique de l'Afrique, continent le plus fragmenté du monde, rend en effet indispensable l'union des pays africains pour faire entendre leur voix sur la scène internationale. C'est la raison pour laquelle les pays africains se sont unis au sein de l'Union africaine. Toutefois, les organisations de coopération infra-régionale se révèlent aujourd'hui plus efficaces pour améliorer le développement du continent et renforcer son poids économique.
[...] Le continent africain étant très morcelé, les débouchés nationaux des pays sont souvent restreints. En outre des 54 pays africains sont enclavés, soit du continent. Tous ces facteurs freinent l'intégration dans la mondialisation du continent, et rend nécessaire le développement de la coopération entre les pays. C'est pourquoi l'Union africaine, qui succède à l'Organisation de l'Unité africaine en 2002, vise, comme l'indique la déclaration signée en 1999 par les membres de l'Organisation, à accélérer le processus d'intégration sur le continent, afin de renforcer le rôle de l'Afrique dans l'économie mondiale. [...]
[...] Toutefois, les organisations de coopération infrarégionale se révèlent aujourd'hui plus efficaces pour améliorer le développement du continent et renforcer son poids économique. I. L'Union africaine est créée pour renforcer le poids de l'Afrique sur la scène internationale Le retard du continent africain rend la coopération entre pays africains nécessaire à l'insertion dans l'économie mondiale Les pays africains accusent un retard de développement très important : sur les 48 PMA du monde se situent, en 2011, sur le continent africain (71 La part que représente le PIB africain dans le monde est bien inférieure à son poids démographique. [...]
[...] L'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), une des principales organisations de coopération, compte 8 États membres et 80 millions d'habitants. Une union douanière y est en place, mais c'est surtout l'instauration d'une monnaie unique qui a permis d'accélérer la convergence des économies. Le COMESA, marché commun de l'Afrique orientale et australe, est une autre organisation importante. Zone de libre-échange rassemblant 19 pays et 390 millions d'habitants, sa mise en place a permis une augmentation sensible du commerce infrarégional, notamment facilité par des dispositifs tels qu'une licence unique de transport pour les camions circulant dans la zone. [...]
[...] D'autres difficultés tiennent au fonctionnement des institutions donatrices : coordination inter-bailleurs insuffisante ; impossibilité de prêter à des organisations supranationales et donc nécessité de transiter par les États, qui rétrocèdent ces financements aux entités régionales ; projets régionaux plus complexes et coûteux à superviser que ceux qui concernent un seul pays. Enfin, certains obstacles sont le fait des États et des organisations régionales eux-mêmes. D'une part, les organisations régionales ont des difficultés à gérer l'aide, du fait de la complexité des procédures administratives, et des capacités de gestion limitées. D'autre part, les États, réticents à déléguer leur souveraineté, ne respectent pas toujours les engagements régionaux. Or, les mécanismes de contrôle sont insuffisants. Enfin, l'évaluation de l'efficacité des aides est limitée. [...]
[...] Cela permet d'augmenter les économies d'échelle et de stimuler l'innovation, par des capacités d'investissements accrues et des échanges de technologies. L'établissement de règles commerciales, procédures administratives et tarifs douaniers communs simplifie par ailleurs le commerce. Les bénéfices de la coopération régionale dépassent en outre le cadre purement économique en facilitant la résolution d'enjeux transfrontaliers : gestion des ressources naturelles partagées (eau) et problématiques telles les épidémies ou les catastrophes naturelles. Il existe onze principales organisations infrarégionales de coopération économique. Elles ont des liens plus ou moins développés : zone de libre- échange, union douanière, marché commun, etc. [...]
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